Plan Autonomie

L’appui apporté récemment par plusieurs sénateurs français ainsi que par le Parti des communistes italiens à la proposition marocaine d’autonomie au Sahara, vient réaffirmer la pertinence de ce plan qui a déjà bénéficié d’un large soutien de la communauté internationale. Les membres du Sénat français, qui appartiennent à diverses sensibilités politiques françaises, ont estimé que la proposition de large autonomie est une « bonne et sérieuse base de négociations » pour mettre fin au différend sur le Sahara. Dans un rapport publié à Paris, à l’issue d’une mission d’information au Sahara, le groupe de sénateurs français qui comprend deux figures du Parti socialiste, Bariza Khiari et Claude Jeannerot, estime que « l’incertitude sur le statut du Sahara entretient l’insécurité » dans toute la région sahélo-saharienne. La poursuite de ce conflit « pèse sur les relations entre le Maroc et l’Algérie et au-delà sur l’avenir » du Maghreb.

Aussi, au regard de ses relations étroites avec les pays du Maghreb, la France a-t-elle une « responsabilité particulière pour appeler les responsables marocains et algériens à négocier » pour mettre un terme à ce problème qui n’a que trop duré, souligne le rapport. Un problème d’autant plus douloureux que les principales victimes en sont les populations sahraouies des camps de Tindouf, installés dans la précarité en Algérie. Depuis trois décennies, ces populations ont vu « leur liberté de circuler et d’expression restreinte », note le rapport qui appelle à la « nécessité de prendre en compte la dimension humanitaire du dossier ». De son côté, le secrétaire général du Parti des communistes italiens, Oliviero Diliberto, a déclaré : « Nous sommes contre une indépendance au Sahara, mais nous sommes pour une large autonomie administrative ». Pour lui, il faut absolument combattre « la tendance à diviser les Etats en tribus et en ethnies », ajoutant que le « Maroc a le droit de revendiquer sa propre intégrité territoriale.