Plan Autonomie

La menace que représente Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) pour les pays du Maghreb aussi bien que pour les pays européens est bien réelle, a estimé le député européen Gilles Pargneaux. Le parlementaire européen s’est particulièrement inquiété de l’extension des activités des groupes terroristes au Sahara. « Les événements de Laâyoune (de novembre 2010) n’étaient pas étrangers à cette tentative de déstabilisation de la région », a-t-il averti en insistant sur l’absolue nécessité de sécuriser la région. A cet égard, Gilles Pargneaux a estimé que le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara est de nature à « réconcilier et sécuriser la région telle que nous la souhaitons, nous les parlementaires européens ». Dans ce contexte, la proposition d’autonomie traduit la volonté du Maroc de parvenir à une solution de ce « conflit régional, sécuriser la région mais aussi renforcer la coopération et le dialogue avec l’Union européenne », a expliqué le parlementaire européen.

Une option défendue également par l’universitaire espagnol, Bernabe Lopez Garcia. Pour lui, le plan d’autonomie proposé par le Maroc offre « une excellente solution qu’il faut saisir» afin de tourner définitivement la page du conflit régional sur le Sahara. La résolution de ce problème est devenue une urgence face à l’instabilité croissante qui prévaut dans la région sahélo-saharienne, a-t-il dit. Au contact des réseaux de trafic de drogue et d’armes qui prolifèrent dans le désert, AQMI s’est renforcé et a multiplié ses opérations. Les rançons obtenues en échange de la libération des otages européens contribuent, à leur tour, au financement des activités terroristes contre les pays de la région. D’où la nécessité de briser ce cercle vicieux par le biais de cette initiative audacieuse visant à sécuriser et à stabiliser la région.