Plan Autonomie

Le week-end a été animé dans la ville française du Mans. Une présence sans précédent de centaines de Marocains résidant dans la ville et les communes voisines, mais venus aussi de Paris, Strasbourg et Nancy, qui ont gagné la sympathie de nombreux habitants. La mobilisation a presque fait oublier l’opération de propagande montée, en face, par des activistes algériens et européens en faveur du Polisario. Les centaines de Marocains et leurs amis français mobilisés au cours de ce week-end de protestation, avaient un objectif précis : sensibiliser les élus et la population à la présence dans leur ville et dans le pays de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, du chef du Polisario.

Un mouvement hérité de la guerre froide, financé et abrité par l’Algérie. Il contrôle sous un régime stalinien des milliers de sahraouis parqués dans les camps de Tindouf, sans le moindre droit à la liberté d’expression ou de mouvement. L’arrestation et la détention au secret du dissident du Polisario Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, qui a eu l’audace de défendre le plan d’autonomie au Sahara, en sont l’illustration frappante. Les manifestants ont surtout eu à cœur de sensibiliser le public au conflit artificiel sur le Sahara et de mettre en avant le proposition d’autonomie qui s’avère la solution la plus équitable et la plus appropriée pour le règlement définitif de ce conflit régional, monté de toutes pièces et entretenu à coups de pétrodollars par l’Algérie. Les manifestants ont d’ailleurs directement pointé du doigt la responsabilité de l’Algérie, fortement représentée au Mans par de nombreux diplomates et d’élus et par toute une armée de journalistes, spécialement dépêchés pour la circonstance par quasiment tous les médias algériens. La presse locale du Mans, non plus, n’a pas passé sous silence ce week-end pas comme les autres. Le journal « Le Maine Libre » a noté que parmi les manifestants figuraient des élus locaux se réclamant pour la plupart de la gauche. Ils défendent le projet marocain d’autonomie et en veulent au maire socialiste Jean-Claude Boulart, pour son soutien au Polisario et la poursuite du jumelage du Mans avec le camp Haouza, « une ville qui n’existe même pas », commente le journal.