New York Post : le Polisario « ne fera aucune concession sans l’aval de l’Algérie »
De nombreux sahraouis de Tindouf ont fait le choix de l’autonomie et l’ont confirmé par le geste, en tournant le dos au Polisario et en quittant massivement les camps installés sur le territoire algérien. Un constat froid signé par le journaliste américain Richard Miniter dans le quotidien New York Post. Après un séjour dans les camps de Tindouf où il était invité par le Polisario, Richard Miniter rapporte que « pas moins de cinq mille personnes disparaissent dans le désert chaque année ». La plupart regagnent le Maroc. Ce faisant, ils adressent un embarrassant camouflet au Polisario tout en montrant leur adhésion à la proposition marocaine d’autonomie au Sahara. Cette nouvelle attitude des sahraouis de Tindouf n’est pas sans lien avec l’évolution de la situation dans le sud du Maroc, relève Richard Miniter, qui s’est rendu également à Laayoune et à Dakhla. Le contraste est saisissant.
« En visitant les camps du Polisario et le sud du Maroc, on se rend compte que la situation est comparable à ce qu’étaient Berlin Est et Ouest », écrit le journaliste américain. D’une part, les camps de Tindouf où le Polisario ne tolère aucune voix dissonante et où la liberté d’expression est bannie. De l’autre, une terre où le Maroc « a mobilisé des milliards pour établir une société prospère et stable ». Ainsi, « les nouveaux ports gèrent le flux commercial croissant. Les maisons ont remplacé les bidonvilles légués par les Espagnols. Les investisseurs étrangers sont en train de bâtir des hôtels et des bureaux », témoigne le journaliste du New York Post. Une situation qui séduit de plus en plus les sahraouis des camps de Tindouf. D’autant qu’une « solution équitable » est sur la table. « Le Maroc a offert un plan d’autonomie: les Sahraouis pourraient partager les recettes des activités minières et de pêche, tout en ayant le pouvoir d’élire leurs propres leaders et légiférer localement. Les responsables de l’administration Obama ont qualifié ce plan de « sérieux et crédible ». Mais la direction du Polisario reste obstinément insensible à tout cela. Richard Miniter prédit ainsi un « probable échec » des prochains pourparlers sur le Sahara, qui auront lieu dans les prochains jours à New York. Car, estime-t-il« le Polisario ne pourra faire aucune concession sans l’approbation de l’Algérie ».