Tindouf : la vague des ralliements traduit le désir des sahraouis d’échapper à l’asservissement
La vague des ralliements au Maroc de dizaines de sahraouis des camps de Tindouf en Algérie, s’est accentuée au cours des dernières semaines. Ce mouvement ininterrompu n’a pas d’autre signification que la volonté de ces sahraouis d’échapper à l’asservissement dont ils faisaient l’objet dans ces campements. Il porte en lui, de surcroît, une dénonciation claire de l’Algérie et du Polisario qui maintiennent en otage des milliers de sahraouis à Tindouf, à des fins purement politiques.
Par leur geste, ces adultes, ces jeunes et ces femmes avec enfants qui reviennent par groupes entiers, dans un mouvement incessant, disent leur lassitude de la propagande séparatiste du Polisario et de ses commanditaires algériens. Le matraquage désuet leur faisant miroiter une illusoire « république sahraouie » ne les séduit plus. Ils se sont finalement rendus compte qu’ils ont été retenus pendant plus de trente ans dans le désert, et dans des conditions infâmes, pour servir l’agenda politique algérien dans la région.
Aujourd’hui, la fuite de ces sahraouis doit interpeller le HCR pour intervenir dans les camps de Tindouf, sous contrôle algérien, afin de procéder au recensement des populations sahraouies qui y vivent, et lever le voile sur ce qui se passe réellement dans ces campements. Une telle intervention du Haut commissariat pour les réfugiés permettrait également à la population des camps de dire librement si elle souhaite rester ou partir.
Car dans leurs témoignages, les ralliés affirment que la plupart des Sahraouis encore retenus de force à Tindouf, ne souhaitent qu’une chose : quitter les conditions infernales des camps et rentrer au pays pour retrouver les leurs. Le choix du retour, beaucoup d’entre eux l’ont fait depuis des années, alors que d’autres ont entrepris leur retour tout récemment, convaincus en cela par le plan d’autonomie au Sahara et dont la communauté internationale et le Conseil de sécurité ont reconnu le bien-fondé et la justesse.