La récente ouverture du poste-frontière entre la Mauritanie et l’Algérie tourne au fiasco
Le nouveau poste frontalier algéro-mauritanien Tindouf-Zouerate, récemment ouvert à grande pompe du côté algérien, semble tourner au fiasco d’après le témoignage même des routiers algériens qui peinent à acheminer leurs marchandises jusqu’en Mauritanie.
Le fiasco a commencé dès l’inauguration le 18 septembre dernier du poste frontalier par lequel a pu transiter un premier convoi de 47 camions algériens qui ont dû parcourir 1700 km d’une piste sablonneuse et pleine d’embûches avant d’arriver à Nouakchott pour livrer leur marchandise aux exposants algériens dans une foire organisée dans la capitale mauritanienne.
Au terme de cette mésaventure, les camionneurs algériens qui se plaignent également de la cherté du gasoil en Mauritanie où il est vendu dans les stations d’essence à 190 dinars le litre (environ 1,42 euros) contre seulement 0,17 euros en Algérie, n’ont pas caché leur déception au terme de cette mésaventure.
Après la protestation des commerçants sahraouis des camps de Tindouf contre les droits de douane nouvellement imposés par les autorités mauritaniennes au poste-frontière Tindouf-Zouerate, c’est au tour des chauffards algériens de dénoncer la cherté du prix du gasoil en Mauritanie exigeant d’être servis aux mêmes tarifs pratiqués en Algérie, ce que refusent catégoriquement les autorités mauritaniennes.
Le nouveau poste frontalier créé à l’initiative des autorités d’Alger qui cherchent à rivaliser avec le poste frontalier marocain de Guergarat ralliant depuis longtemps le Maroc à la Mauritanie, se trouve à présent au chômage avec l’arrêt total du transit des marchandises destinées au marché mauritanien, rapportent ce mardi 13 novembre des médias mauritaniens .
Cet arrêt s’explique selon les mêmes sources, non seulement par les prix élevés du gasoil et les difficultés du parcours, mais également par la concurrence féroce des exportateurs marocains dont les produits notamment agricoles (pommes de terre, tomates, fruits, dattes et lait etc..) sont vendus sur les marchés mauritaniens à des prix nettement inférieurs à ceux en provenance de l’Algérie.
Les camionneurs fâchés n’ont plus de choix que de rebrousser chemin et d’éviter de telles aventures à l’avenir, car les expéditeurs de la marchandise qu’ils transportent sont à coup sûr, les grands perdants des manœuvres du régime algérien contre le Maroc et ses intérêts.