Briefing du chef de la MINURSO mardi devant Conseil de sécurité sur la situation au Sahara
Le représentant spécial du SG de l’ONU au Sahara et chef de la MINURSO, Colin Stewart s’est rendu au début de cette semaine au siège des Nations Unies à New York, où il devait faire ce mardi, un briefing devant les quinze membres du Conseil de Sécurité sur les derniers développements de la question du Sahara et dans la zone tampon, placée sous contrôle exclusif de la MINURSO.
Les violations par le Polisario de l’accord du cessez-le-feu dans la zone tampon, l’actuel mandat de la MINURSO qui s’achève fin octobre courant et l’éventualité de la suspension par les Etats-Unis de leur contribution à cette mission, sont les principaux points devant abordés par le canadien Colin Stewart dans son briefing «technique» devant le Conseil de Sécurité.
Ce briefing intervient à une vingtaine de jours avant le vote sur la prorogation du mandat de la Mission onusienne au Sahara. Dans un rapport préliminaire, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avait appelé mercredi dernier, le Conseil de sécurité à prolonger d’un an le mandat de la MINURSO au lieu de 6 mois après que les parties concernées aient accepté de participer aux pourparlers prévus à Genève sous le pilotage de l’envoyé personnel de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler.
Pour rappel, le Conseil avait exhorté toutes les parties y compris l’Algérie et la Mauritanie directement concernées par le dossier Sahara à contribuer au nouveau processus de négociations initiés par le diplomate allemand Horst Köhler.
Pour rappel, dans son rapport le patron de l’ONU a déploré le refus de la direction du Polisario de recevoir les responsables civiles et militaires de la MINURSO et à leur tête, Colin Stewart à Rabouni, exigeant en revanche, que ces rencontres se tiennent à Bir Lahlou ou Tifariti que le Polisario considère comme des «territoires libérés» alors qu’en réalité, il s’agit de localités incluses dans la zone tampon placée sous le contrôle exclusif de la mission de l’ONU.
Le rapport sur le Sahara que Guterres a soumis mercredi dernier au Conseil de sécurité devrait servir, de base de référence pour le prochain projet de résolution, dont le porte-plume est les Etats-Unis, et qui sera soumis au vote le 29 octobre courant.
L’étau se resserre donc autour des dirigeants du Polisario qui à l’instigation des dirigeants civils et militaires algériens, cherche à mettre l’ONU et sa mission au Sahara devant le fait accompli à Bir Lahlou et Tifariti, que le front séparatiste sahraoui considère comme des «territoire libérés» et vers lesquels il cherche vainement à transférer ses structures administratives et militaires et une partie de la population des camps de Tindouf, devenus un lourd fardeau pour le régime d’Alger.