Emmanuel Macron en visite à Alger, s’est montré franc et direct sur le conflit du Sahara
Le président Français Emmanuel Macron qui a entamé ce mercredi en milieu de matinée, sa première visite officielle en Algérie, en tant que chef de l’Etat français, a appelé le Maroc et l’Algérie à ouvrir un «dialogue» en vue du règlement du conflit territorial autour du Sahara.
Dans des entretiens accordés aux quotidiens algériens, dont «Al Watan» et «El Khabar» qui l’interpelait sur la position de son pays sur le Sahara marocain, Emmanuel Macron n’est pas allé par quarte chemins, en soulignant que «notre position équidistante sur cette question, est bien connue et n’a pas changé. Et elle ne changera pas».
«Le dialogue entre l’Algérie et le Maroc sur cette question est primordial» a-t-il insisté, estimant qu’ensemble et «avec l’appui de la communauté internationale, vos deux pays doivent œuvrer à la résolution de cette crise. Son règlement constitue un énorme défi pour l’intégration du Maghreb».
Le président français a enfin espéré que «le Maroc et l’Algérie sauront dépasser leur divergence pour construire un Maghreb fort, uni et prospère».
Des propos qui ne sont pas pour plaire ni pour les officiels ni pour les médias algériens qui prennent à bras le corps depuis plus de quarante ans, la défense des causes perdues du Front Polisario.
Les dirigeants d’Alger et leurs médias digèrent déjà mal le fait que le président français ait réservé à leur pays une très courte visite d’une dizaine d’heures, une visite assimilée par certains commentateurs à un simple passage de transit en lieu et place d’une vraie visite d’Etat, tant espérée à Alger, après de longs mois d’attente.
Le président Macron ne mâchait pas ses mots en faisant abstraction du Polisario, dans ses déclarations aux médias algériens.
Sa position s’inscrit en effet en rupture totale avec la ligne suivie jusque-là par ses prédécesseurs qui appelaient entre autres, à une «solution politique mutuellement acceptée entre le Maroc et le Polisario» ou exprimaient leur soutien aux «efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara».
Dans sa sortie médiatique, le président Emmanuel Macron a été franc et direct en signifiant au Maroc et à l’Algérie, qu’ils sont les deux principaux concernés par le litige autour du Sahara marocain et son règlement est entre leurs mains.