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Le décès de Mohamed Abdelaziz reste sans incidences sur le cours du conflit au Sahara occidental

deces-abdelazizAu Maroc, les spécialistes du dossier du Sahara Occidental sont convaincus que le décès mardi 31 mai, du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, n’aura aucune réelle incidence sur le cours du conflit territorial opposant le Royaume au voisin algérien.

Pour un responsable marocain qui s’exprimait ce mercredi à Rabat, sous le couvert de l’anonymat, la disparition du chef du Polisario est du point de vue politique «un non-événement» et n’aura aucun impact sur le dossier du Sahara marocain.

Mohamed Abdelaziz, relève l’officiel marocain, n’était comme le sera son futur successeur, qu’un «figurant, et non pas un acteur du dossier, qui était, et demeure, contrôlé ailleurs», allusion faite à Alger qui garde la main haute sur ce conflit hérité de l’époque de la guerre froide.

Un autre spécialiste des affaires maghrébines soutient que le règlement de ce litige passe inexorablement par Alger, tant que la survie du front indépendantiste continue à dépendre politiquement et financièrement de l’Etat algérien.

La direction du Polisario, a-t-il ajouté, n’a jamais été habilitée par les gouvernants civils et militaires d’Alger de se prononcer librement sur les voies et moyens de parvenir à un règlement politique consensuel de ce conflit crée de toutes pièces dans les années 70 sous la direction du défunt président algérien Houari Boumediene pour nuire aux intérêts du royaume du Maroc.

C’est le même raisonnement avancé par d’anciens membres fondateurs du Polisario qui ont rallié le Maroc.

L’un de ces dissidents, Mohamed Ali El Admi plus connu sous le sobriquet d’Omar Hadrami, a confié ce mercredi, dans une interview au site électronique marocain le360.ma que les militaires d’Alger n’ont jamais permis au chef du front Polisario (Mohamed Abdelaziz NDLR) d’entrer en contact avec le Maroc. Il est temps, a-t-il soutenu, que cette mise sous tutelle algérienne prenne fin pour des négociations directes entre le Maroc et la future direction du Polisario.

Le même son de cloche chez Bachir Dkhil, également membre fondateur du Polisario et originaire la puissante tribu des Rguibates qui a confié au site «Yabiladi» , que le défunt Mohamed Abdelaziz, qui est issu de cette même tribu et dont la famille vit actuellement à Kasbat Tadla au centre du Maroc, a été maintenu au pouvoir pendant 40 ans par les dirigeants d’Alger, pour deux raisons essentielles. D’abord sa proximité algérienne, il est même inscrit dans les registres de naissance de Tindouf, ensuite parce qu’il était disposé à appliquer à la lettre la politique et les directives des dirigeants d’Alger.

Son parcours est plein d’erreurs, relève Bachir Dkhil, notant que le dossier n’a pas bougé d’un iota depuis le temps de la guerre froide jusqu’à aujourd’hui.
L’Algérie, a-t-il déploré, « ne se soucie guère de ce qu’endure la population des camps de Tindouf depuis 40 ans. Trouver une solution au conflit n’est pas inscrit dans son agenda».

Et Bachir Dkhil de rappeler qu’au 1er mai 1976, l’ancien président Houari Boumediene avait déclaré à l’occasion d’un meeting politique, que la question du Sahara «est une pierre dans les chaussures du Maroc», ce qui signifie que l’objectif principal du clan Boumediene qui dirige toujours l’Algérie, «est de pérenniser le conflit et non le résoudre».

 

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