Sahara Occidental: Discrète visite éclair de Kim Bolduc à Tindouf
La représentante spéciale du SG de l’ONU, chef de la MINURSO, Kim Bolduc, a été de retour ce lundi 3 août, pour une visite discrète dans les camps de Tindouf, dans le cadre des préparatifs de la première tournée du Secrétaire Général de l’Onu, Ban Ki-Moon dans la région.
Le déplacement de Ban en Afrique du Nord programmé pour fin 2015, a pour objectif de relancer le processus de règlement du conflit autour du Sahara Occidental, en panne depuis 2008.
Lors de cette visite éclair dans le camp de Rabouni, la deuxième du genre depuis le mois de mai dernier, Kim Bolduc a tenu à huis-clos un entretien en tête-à-tête avec le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz.
Rien n’a filtré officiellement du contenu de ces discussions qui se seraient focalisées sur la tournée du patron de l’ONU.
Des sources sahraouies bien informées à Rabouni, ont néanmoins précisé que la chef de la MINURSO aurait tenté de convaincre Mohamed Abdelaziz de faire de nouvelles propositions autres que celle du référendum d’autodétermination pour faciliter l’aboutissement à un règlement politique et consensuel du conflit territorial autour du Sahara.
La représentante spéciale du S.G de l’ONU a expliqué au chef du Polisario que le grand perdant dans cette impasse, sont les milliers de Sahraouis confinés en plein désert, dans les camps de Tindouf et qui attendent depuis près de quarante ans, une solution définitive qui tarde à venir.
Ce à quoi Mohamed Abdelaziz, ajoutent les mêmes sources, a fait savoir à Kim Bolduc, qu’il ne pouvait pas trancher à lui seul, sur cette question et qu’il devait d’abord prendre l’avis de ses lieutenants au sein de la direction du Front et surtout des dirigeants de l’Algérie, le pays hôte auquel le Polisario se sent lourdement redevable.
La réussite de la future tournée du Secrétaire Général des Nations Unies dans la région, reste donc tributaire du succès des efforts de Bolduc, qui commentent les mêmes sources, s’est trompée d’adresse en frappant à la porte de Rabouni, au lieu de s’adresser au palais d’El Mouradia à Alger, là où se trouve la clé de la solution.
En attendant, le Maroc fort du soutien de la communauté internationale, dit ne pas pouvoir offrir plus qu’une autonomie pour le Sahara Occidental sous sa souveraineté, au moment où sous l’impulsion et le forcing des gouvernants d’Alger, le Polisario continue à revendiquer un «référendum d’autodétermination», pourtant jugé il y a plusieurs années par l’ex-médiateur onusien, le néerlandais Peter van Walsum, comme «irréaliste» sur le plan pratique.