Sahara Occidental : Un représentant du Polisario persona non grata au Panama
Le gouvernement panaméen qui a retiré tout récemment, sa reconnaissance à la fantomatique république sahraouie « RASD » vient de chasser son soi-disant ambassadeur à Panama.
Les autorités panaméennes ont informé le représentant du Polisario, Ali Mahmoud qu’il était persona non grata ce qui signifie en jargon diplomatique une personne indésirable sur le sol du pays d’accueil, qu’il devrait quitter dans les plus brefs délais.
Vendredi dernier, le chef de la diplomatie panaméenne, Fernando Nunez Fabrega, a expliqué la décision de son pays de rompre totalement les relations établies depuis plus de trois décennies, avec la chimérique république sahraouie, par la volonté de son pays de réparer une »erreur » commise dans les années 70, sous l’ancienne dictature militaire du général Omar Torrijos.
Cette décision annoncée officiellement le 20 novembre, «a été prise après mure réflexion sachant que la reconnaissance de cette entité était le fait d’une dictature militaire dépourvue de toute légitimité populaire. Il s’agit d’une erreur qu’il fallait réparer », a confié Fabrega au correspondant de la MAP, en marge de sa visite à Buenos Aires.
Mu par des considérations objectives, le gouvernement du Panama, a-t-il ajouté, ne pouvait maintenir la reconnaissance d’une pseudo-entité dépourvue de tous les »attributs de souveraineté que sont le territoire, le peuple, le gouvernement et l’indépendance ».
Le chef de la diplomatie panaméenne a également pointé du doigt le pouvoir algérien auquel il impute la responsabilité de perpétuer le différend autour du Sahara marocain, réaffirmant que ce litige est entre Rabat et Alger et non entre le Maroc et le front Polisario, comme le soutiennent les dirigeants algériens.
Le ministre panaméen a en revanche, renouvelé le soutien de son pays à la proposition marocaine d’une large autonomie pour le Sahara, qui, a-t-il insisté, devrait être appréhendée par les parties concernées sur la base d’une »approche sincère, réaliste et pragmatique ».
Il est dans l’intérêt de ces parties de s’asseoir autour de la même table pour examiner les modalités d’application, dans les meilleurs délais, du plan d’autonomie proposé par le Maroc, a souligné Nunez Fabrega, appelant à des négociations sincères pour trouver une solution consensuelle et définitive au conflit du Sahara.