Sahara occidental : la position sans équivoque de Washington
Le soutien apporté par l’administration américaine au plan d’autonomie au Sahara occidental, à l’occasion de la rencontre entre le président Obama et le roi Mohammed VI, est sans équivoque.
Bien que ce soit la première fois que le président Barack Obama se prononce aussi nettement sur la question, il s’agit toutefois d’une position traditionnelle des Etat Unis. Depuis plus d’une décennie, Washington a constamment soutenu un règlement politique mené sous l’égide des Nations unies. Et, à partir de la présentation par le Maroc du plan d’autonomie en 2007, les administrations américaines successives ont apporté un soutien clair à la proposition. C’est à la lumière de cette continuité qu’il s’agit de lire le communiqué commun publié à l’issue de la rencontre et qui insiste sur les mots : « conformément à la politique américaine constante durant plusieurs années, les Etats Unis ont clairement indiqué que le plan d’autonomie présenté par le Maroc est sérieux, réaliste et crédible ».
La formulation ne laisse aucune place au doute sur la vision développée par les Etats-Unis concernant la solution à terme de ce conflit. Washington va plus loin en expliquant que l’approche de l’autonomie est susceptible de satisfaire les aspirations de la population locale à gérer ses propres affaires dans « la paix et la dignité ». C’est dire la lecture éminemment réaliste que font les Etats-Unis de la situation dans la région et des véritables protagonistes du conflit.
Rien d’étonnant donc qu’aucune référence n’ait été faite au Polisario, le Front qui revendique l’indépendance du Sahara occidental. En lisant entre les lignes, on comprend que Washington sait que le Polisario n’a aucune existence indépendamment de l’et que la solution du conflit du Sahara occidental doit être recherchée en fin de compte entre le Maroc et l’Algérie.