Sahara Occidental : La jeunesse socialiste scrute le terrain
Le Maroc accueille à partir de ce lundi, des hôtes habituellement peu désirables sur le sol marocain, mais qui viennent avec l’intention de tenter d’apporter leur touche personnelle au processus de règlement du vieux conflit du Sahara Occidental.
Il s’agit de quatre membres de l’Union de la jeunesse du Polisario qui accompagnent une délégation de l’Union Internationale de la Jeunesse Socialiste (IUSY) pour une visite à Rabat et dans trois provinces du sud, à l’invitation de la Chabiba Ittihadia – Jeunesse de l’Union Socialiste des Forces Populaire (USFP-opposition).
Il s’agit des dénommés, Moussa Salma, secrétaire général de l’union de la jeunesse du Polisario et membre de son secrétariat général, El Mahfoud Sellama, chef du comité des relations extérieures de la jeunesse polisarienne et des membres, El aziza Yahdih et Hemmad Sellama Mahfoud.
La délégation de l’IUSY aura une série d’entretiens à Rabat, avec de hauts responsables marocains, dont les présidents du CNDH, du CES et du CORCAS ainsi qu’avec les dirigeants de l’USFP.
Dans les provinces,
Les jeunes socialistes de l’IUSY s’envoleront ensuite en direction de Laayoune, Boujdour et Dakhla, pour rencontre des associatifs, des élus et responsables locaux ainsi que des représentants des séparatistes de l’intérieur. Le voyage de la délégation s’achèvera par une escale à Alger et un détour dans les camps de Tindouf.
L’objectif de cette tournée, précise-t-on de source proche de la Chabiba Ittihadia, est de scruter les conditions d’une possible contribution de la jeunesse socialiste au processus de règlement de la question du Sahara, dont les négociations sont au point mort.
Sans proposer d’autres alternatives, la direction du Polisario talonnée de près par le pouvoir algérien, continue à s’accrocher aveuglément à l’option irréalisable du référendum d’autodétermination tout en rejetant la proposition marocaine d’une large autonomie, pourtant qualifiée de « sérieuse et crédible » par la communauté internationale ainsi que par les USA et la France, membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.
Toute la question est de savoir si après leur première visite dans les provinces sud du Royaume, les représentants de la jeunesse du Polisario vont-ils changer de vision ? Ce n’est pas si sûr, mais l’expérience en vaut la chandelle.