Sahara occidental: l’ouvrage qui dérange
L’ouvrage publié récemment par l’historienne russe Natalia Podgornova sur les péripéties de l’affaire du Sahara occidental, est édifiant à plus d’un titre.
Avec beaucoup d’application, l’écrivaine russe tourne et retourne l’histoire du Sahara et des populations qui y ont vécu pendant des siècles. « La question du Sahara : entre réalité et illusion » n’est d’ailleurs pas le premier livre de l’historienne Podgornova sur cette affaire. Dans le cadre de l’Institut des Etudes Africaines relevant de l’Académie des Sciences de Russie, elle avait déjà publié d’autres ouvrages sur la Sahara. Une question qu’elle connaît très bien pour avoir vécu au Maroc dans les années soixante, bien avant le déclenchement de l’affaire du Sahara occidental. Seulement, dans l’actuel ouvrage elle conclut avec documents et faits avérés à l’appui, à l’existence d’un continuum géographique, humain, culturel qui ne s’est jamais rompu entre le sud et le nord du Maroc.
Surtout, le livre de l’historienne russe fait ressortir le rôle essentiel de l’Algérie de Boumediene et de la Libye de Kadhafi dans la constitution du Front Polisario et son armement pour disputer au Maroc le Sahara occidental. Les conclusions de l’historienne russe sont importantes pour comprendre l’attitude sur laquelle Alger continue de camper aujourd’hui encore. L’acharnement des généraux algériens à armer le Polisario et à financer des lobbies en Europe et aux Etats-Unis en faveur du Front indépendantiste, apparaît ainsi clairement en filigrane de ce texte fouillé.
Rien d’étonnant donc que le pouvoir en Algérie reste sourd à la proposition marocaine d’autonomie. Un règlement de la question du Sahara occidental ne servirait pas les intérêts de la hiérarchie militaire, ni de la classe politique. L’une et l’autre ne pourraient plus prétexter de l’ennemi extérieur devant un peuple algérien réticent. Le régime algérien se retrouverait alors face à ses propres luttes internes.
Enfin, la vérité vient de la Russie.
Merci Natalia Podgornova.
Le grand mal dans cette affaire venait des tentatives de l’ex-URSS de déstabiliser tous les régimes libéraux. les pions de l’URSS Algérie en premier servie par le Cuba et consorts essayaient de renverser le régime marocain et donnaient refuge à tous les opposants..
Lorsque les jeunes sahraouis de l’Université à Rabat commencer à s’exprimer en faveur de la récupération par le Maroc de son Sahara, l’Algérie en a profité pour leur faire miroiter la possibilité de créer un Etat indépendant.
Ceux parmi eux faibles devant la tentation , et opportunistes se sont rués vers une chimère : la soi-disant rasd (sic)
Merci Natalia Podgornova