L’extravagance des conditions d’Alger pour la réouverture des frontières
Les conditions dictées par l’Algérie pour la réouverture des frontières avec le Maroc relèvent du pur « chantage, a relevé le directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques (OEG) de Paris, Charles Saint-Prot.
Alger, explique-t-il, «tente d’envoyer la balle dans le camp du Maroc avec une conditionnalité qu’on pourrait appeler du chantage pour la réouverture des frontières ».
Commentant l’une des trois conditions étalées par le MAE algérien et qui exige du Maroc de respecter « amplement la position algérienne sur l’affaire du Sahara, qui la considère comme une question de décolonisation», démontre si besoin est, qu’Alger est « très impliqué dans ce conflit », soutient le directeur de l’OEG, dont les propos ont été diffusés jeudi soir par Radio Médi-1.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le régime algérien étale au grand jour, sa farouche opposition à toute solution au conflit territorial opposant le Maroc aux séparatistes du Polisario, y compris la dernière proposition marocaine d’une large autonomie pour la partie contestée de son territoire pour clore définitivement ce vieux dossier.
Le dernier acte de cette hostilité voilée, s’est manifesté dans le soutien inconditionnel au Polisario pour sensibiliser l’opinion publique internationale à de prétendues violations des droits de l’homme au Sahara Occidental. Une manœuvre confiée au puissant Département de renseignement et de sécurité (DRS- renseignements militaires) qui n’a pas lésiné sur les moyens financiers pour acheter les services de lobbyistes américains tels la Fondation Robert Kennedy qui a fait de la propagande au profit du mouvement séparatiste, un juteux registre de commerce.
Pour cet expert européen des questions maghrébines, les conditions du pouvoir en place à Alger, sont ni plus ni moins, « extravagantes et choquantes, tant sur la forme que sur le fond ».