Polisario : la défection des responsables, signe de déchéance évidente
La vague de ralliement des sahraouis qui fuient les camps de Tindouf pour rejoindre le Maroc ne cesse d’enfler et de s’étendre. A présent, ce sont les jeunes et mêmes des responsables haut placés dans la hiérarchie du Polisario, qui font le choix de regagner leur pays. Une situation qui en dit long sur la prétendue cohésion des séparatistes.L’exemple le plus récent est celui de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de « la police du Polisario », la milice chargée des basses œuvres dans les camps de persécution de Tindouf. Une mission qu’elle accomplit sous l’œil alerte des sinistres éléments du DRS, les services du renseignement militaire algérien. Le second exemple est Fateh Ahmed Ould Mohamed Fadel Ould Ali Salem, chef de la sûreté de ce qui est pompeusement appelé « la 3ème zone militaire », calquée sur le modèle du mentor algérien.Connaissant parfaitement les arcanes de la machine Polisario, l’un et l’autre fustigent la direction sclérosée du mouvement séparatiste,dont ils dénoncent l’alignement aveugle sur les visées hégémoniques des généraux algériens. Un alignement d’autant plus inconsidéré qu’il ignore les propres intérêts des sahraouis. Obligés de vivoter dans les camps de désolation de Tindouf, des milliers de sahraouis se retrouvent ainsi les otages des sordides calculs politiques du régime d’intelligence militaire algérien dans la région.
Devant le blocage dressé par le Polisario et ses commanditaires algériens, les sahraouis de Tindouf, de plus en plus de jeunes pour la plupart, ont tout simplement fait le choix de prendre le chemin du retour vers leur pays. Cette détermination est, bien sûr, motivée par les perspectives offertes par la politique de développement menée dans les provinces sahariennes. Mais, surtout, elle a été stimulée, de l’aveu même des nombreux ralliés, par le plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le règlement définitif de la question du Sahara.