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Tindouf : le Polisario balise le terrain pour une enquête de HRW

La sécurité militaire du Polisario a commencé depuis le début de cette semaine, à vider ses geôles à Tindouf pour baliser le terrain à la visite attendue dans les prochains jours, d’une délégation de l’organisation humanitaire Human Rights Watch (HRW). Selon des sources concordantes dans les camps de  Tindouf, la direction des séparatistes a décrété le 14 juin dernier, une «grâce» collective au profit des détenus incarcérés pour des motifs politiques ou pour des crimes de droit commun. Par cette démarche, le Polisario aura ainsi fait d’une pierre deux coups, il a tenté d’abord de calmer les esprits des populations séquestrées qui commençaient ces derniers temps à s’agiter et ensuite relooker tant soit peu, le paysage dans les camps de Lahmada pour accueillir les envoyés de HRW.
Mais, vu le nombre élevé des détenus dans les geôles de Tindouf,  la direction du Polisario s’est activée avec la complicité des services de renseignement algériens, à transférer la grande majorité des détenus jugés «dangereux» pour la cause des séparatistes, vers d’autres lieux de détention secrets éparpillés sur le territoire algérien. Une démarche qui a été néanmoins vivement critiquée par les proches des détenus.

Parmi ces derniers, ajoutent les mêmes sources, figure notamment le détenu Bellouh Ahmed Hammou, dont l’état de santé s’est dégradé en raison d’une grève de la faim qu’il observait depuis près d’un mois, et qui vient d’être condamné par un tribunal militaire du Polisario à deux ans de prison.
Pourtant, Human Rights Watch qui reçoit régulièrement des plaintes des détenus de Tindouf ou de leurs proches, n’a pas besoin de prendre contact avec les personnes incarcérées individuellement pour mettre en évidence les sévices, les tortures et les traitements inhumains que leur font subir les milices du Polisario. Pour connaître la vérité, les observateurs de HRW n’ont qu’à s’adresser à la population des camps.

 

 

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