Plan Autonomie

Le site d’information Middle East Online a publié récemment un reportage réalisé à l’intérieur des camps de Tindouf, en territoire algérien, qui décrit les conditions difficiles des populations sahraouies retenues de force dans ces campements du désert, où le quotidien des jeunes est fait de désoeuvrement et de désespoir.
Ce reportage poignant est aussi très pertinent, car il confirme les appels lancés par de nombreuses ONG au Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) pour intervenir afin de briser l’étau qui enserre la population sahraouie, maintenue dans une situation où la possibilité de s’exprimer ou de circuler librement est totalement bannie. Régulièrement, ces organisations exigent que le HCR exerce ses prérogatives en procédant au recensement des sahraouis des camps de Tindouf, et en assurant leur protection afin qu’ils puissent se déplacer librement conformément à la Déclaration des droits de l’homme.
Le cas de ces milliers de personnes retenues dans des campements improvisés  dans le désert algérien, sous l’étroite surveillance du Polisario, relève en effet de la protection des droits de l’homme. Aussi, la communauté internationale a-t-elle le devoir de ne pas abandonner à leur sort ces populations, forcées de vivre de l’aide internationale pour servir les visées politiques d’Alger dans la région.

La vague des sahraouis qui fuient les campements pour rejoindre le Maroc depuis quelques mois, est d’ailleurs révélatrice de l’ampleur de la crise qui prévaut dans les camps de séquestration. Elle témoigne aussi de la détermination des jeunes qui sont nés dans ces camps, de ne pas se laisser abattre. C’est la preuve qu’ils sont résolus à affronter mille périls et à jouer de mille détours pour échapper à la vigilance des groupes du Polisario et de la gendarmerie algérienne, afin de rejoindre leur pays.