Plan Autonomie

Le nombre sans cesse croissant de jeunes qui fuient les camps de Tindouf pour rejoindre le Maroc, témoigne de  l’ampleur de la crise qui prévaut dans les camps de séquestration du Sud-Ouest algérien. Crise qui aura certainement des conséquences déterminantes sur la situation des séquestrés dans ces camps.
Le fait que ces ralliements massifs se déroulent en l’espace de quelques semaines, traduit le degré de délitement dans les rangs du Polisario. Une décomposition d’autant plus inquiétante que ce sont désormais les jeunes sahraouis qui tournent le dos aux camps et aux vaines prétentions des séparatistes.
En fait, ces jeunes ne font que perpétuer un mouvement de ralliement qui n’a jamais cessé depuis plus de deux décennies. Dans un premier temps, ce sont des membres fondateurs du mouvement séparatiste qui se sont rendu compte de la supercherie. Ils ont aussitôt renoncé à participer à un projet douteux qui, au lieu de servir les sahraouis, poursuivait un agenda politique régional téléguidé par l’Algérie, protecteur et bailleur de fonds du Polisario. Parmi ces cadres, beaucoup assumaient d’importantes responsabilités dans la machine d’endoctrinement du Polisario.

A cette vague de pionniers, d’autres responsables du Polisario leur ont emboîté le pas. On a ainsi régulièrement assisté au retour au Maroc de cadres militaires, de prétendus diplomates. Finalement, les défections ont touché jusqu’au carré le plus proche du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, dont le propre père vit toujours dans une ville du nord du Maroc.
Aujourd’hui, c’est une nouvelle vague de ralliements de jeunes et de femmes qui refusent de se plier au diktat des séparatistes, en bravant au péril de leur vie le blocus imposé aux camps des séquestrés de Tindouf par la gendarmerie algérienne et les milices du Polisario. Cette « grande évasion » ne signifie qu’une chose : que ces gens qui fuient les camps contestent au Polisario la représentativité des sahraouis, et croient à un avenir meilleur, garanti par le projet d’autonomie proposé par le Maroc.