Plan Autonomie

La récente clarification par le Maroc de sa position, qui écarte définitivement un référendum au Sahara, est non seulement salutaire, mais constitue de surcroît un véritable tournant pour le processus de négociations en cours. Ceci, pour deux raisons essentielles.
D’abord, la position marocaine a été signifiée à M. Christopher Ross, l’Envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, par la plus haute autorité du Royaume. Le souverain a toutefois rappelé à l'ambassadeur onusien que le Maroc demeure disposé à négocier sincèrement dans le sens des résolutions du Conseil de sécurité, fondatrices du processus politique en cours.
Le Roi Mohammed VI a également rappelé à l’ambassadeur onusien la volonté réelle et la pleine disposition du Royaume à parvenir à une véritable solution politique à ce différend régional. A cet égard, l'Initiative d'autonomie offre toutes les garanties d’une solution politique, et qui plus est, répond parfaitement aux exigences de la communauté internationale.

Ainsi M. Ross, qui en est à sa troisième tournée dans la région depuis sa prise de fonctions en janvier 2009, est définitivement fixé sur la position claire et sans ambages du Maroc.
Deuxième signe de l’importance de cette clarification de la part du Royaume, c’est qu’elle dévoile une fois pour toutes, les vrais desseins du Polisario et de ses instigateurs à Alger. Car, il ne faut pas s’y méprendre, c’est le régime d’intelligence militaire algérien qui continue d’alimenter ce conflit artificiel, par Polisario interposé. Inutile de s’attarder sur les objectifs hégémoniques d’Alger dans la région, ni de ses intentions pour maintenir le conflit du Sahara comme un caillou dans la chaussure marocaine.
Aujourd’hui, Alger et ses supplétifs du Polisario focalisent leurs efforts diplomatiques et affûtent leurs armes de propagande pour essayer de faire de l’ombre à l’Initiative marocaine d’autonomie, laquelle a été le véritable moteur du processus de négociation en cours, après des années de blocage.
Irrémédiablement déstabilisés par le projet d’autonomie, qui a été salué par la communauté internationale comme une proposition « sérieuse et crédible », Alger et le Polisario n’ont pas trouvé mieux que de persister dans leur attitude de blocage, optant pour les extrêmes et les propositions impossibles.