Plan Autonomie

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Sahara occidental : Nouvelle résolution du Conseil de Sécurité

Le Conseil de Sécurité, sur la base du dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU,  vient de proroger,  jeudi 30 avril 2009, d'un an le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), laquelle  est chargée, en principe, d'organiser un référendum d'autodétermination et de surveiller le cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario.
Dans cette résolution adoptée à l'unanimité, le Conseil appelle, une fois de plus,  les parties concernées « à continuer à montrer une volonté politique et à travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d'entrer dans une phase de négociations plus intense et plus substantielle ». Il estime que « le réalisme et l'esprit de compromis » devrait animer les négociations pour aboutir à un règlement définitif da la question du Sahara occidental.
Le Maroc, pour sa part,  tout en réaffirmant  que sa souveraineté sur le Sahara occidental devrait être reconnue, se dit prêt au dialogue avec l’autre partie, sur la base du plan d’autonomie interne qu’il a présenté et qui a été salué par la communauté internationale, alors que le Front Polisario s’obstine dans le choix d’un statut final du territoire qui devrait être décidé lors d'un hypothétique référendum incluant l'indépendance comme option.

Cette position irrédentiste et irréaliste, soutenue à bras le corps par l’Algérie, ne repose sur aucun fondement historique ou juridique de valeur, car le principe d’autodétermination n’est pas exclusif au seul droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en dehors du devoir de l'intégrité territoriale des nations, reconnu par la communauté internationale.
Il est à rappeler  une résolution que personne ne cite et qui a toute son importance, à savoir   la résolution 1541 du 15 Décembre 1960.Que dit cette résolution ? Un peuple colonisé est censé avoir exercé le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes dans trois situations. La première situation, c'est lorsqu'il intègre un état indépendant ; la seconde, lorsqu'il intègre un état dans le cadre d'une fédération et la troisième, et ce n'est qu'un cas parmi  d’autres, lorsqu'il devient indépendant. Il est clair que sur trois cas de figure, deux donnent lieu à une intégration dans un cadre national.
Aussi le Maroc est dans son droit le plus absolu à revendiquer et réaffirmer sa souveraineté sur le territoire du Sahara occidental, partie intégrant du royaume chérifien depuis des siècles. Mais, compte tenu de l’évolution du conflit, de l’implication caractérisée d’autres parties et du processus démocratique en cours au Maroc, accordant une large place aux régions, le Maroc a estimé nécessaire de proposer une large autonomie interne aux populations du Sahara, dans le cadre de la souveraineté du Royaume. Initiative largement approuvée et soutenue par les membres influents du Conseil de Sécurité.
D’ailleurs, le gouvernement britannique a exhorté, jeudi, le Maroc et l’Algérie à «enterrer leurs différences» en vue du règlement de la question du Sahara occidental. Lors d’un point de presse tenu à Londres, le ministre au Foreign Office, chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, M. Kim Howells, a clairement identifié le problème, lequel est un problème bilatéral entre le Maroc et l’Algérie sur la question du Sahara occidental et sur d’autres questions, telles que la délimitation des frontières et leur ouverture.
Le gouvernement britannique a émis d’une manière feutrée et subtile le vœu de voir la frontière terrestre entre le Maroc et l’Algérie s’ouvrir, car cela permettrait d’augmenter les échanges commerciaux entre les deux pays, de diminuer les tensions et de voir le PIB respectif par tête augmenter de manière très significative. La Grande-Bretagne est «très intéressée par une telle solution», a déclaré M. Howells pour relever que le règlement de la question du Sahara occidental «aura un grand impact sur les économies marocaine et algérienne». Il ajouté ensuite que «les Marocains ont une idée sur la meilleure façon d’avancer vers une solution», alors que «les Algériens, à travers le Polisario, voient les choses d’une manière différente.» Sans s’étaler trop sur le sujet, le responsable britannique a  sans doute reconnu que le problème semble être enveloppé dans plusieurs «paramètres inconnus». C’est dire toute la complexité du problème dû, en grande partie, à l’implication algérienne et à son pouvoir de nuisance.

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