Dossier du Sahara : nomination d’un diplomate américain comme médiateur
C’est un diplomate expérimenté, connaisseur du Maghreb et maitrisant parfaitement la langue arabe que Ban Ki-Moon a choisi pour succéder à l’ambassadeur Peter Van Walsum au poste de médiateur pour le Sahara. Christopher Ross, 65 ans, après une longue carrière au département d’Etat américain, va en effet avoir la lourde tâche de succéder au diplomate hollandais, qui aura marqué son mandat par l’émergence d’une nouvelle doctrine pour la résolution du conflit, basée sur la « realpolitik », mais qui aura eu le don d’exaspérer l’Algérie ainsi que le front Polisario, qui ont condamné l’intrusion du « réalisme politique » dans le dossier. En effet, la tâche du nouveau médiateur onusien sera d’autant plus difficile qu’il aura à faire face à une ligne politique algérienne qui refuse de changer sa ligne politique, malgré l’effritement de ses soutiens et la lassitude de la communauté internationale, qui a , à plusieurs reprises, salué l’initiative marocaine d’autonomie comme étant « sérieuse et crédible ». Ainsi, il y aurait, dans ce dossier, l’une des parties, le Maroc, qui désire aller de l’avant, avec un plan d’autonomie qui permettrait de sortir de l’impasse qui dure depuis près de trente années.
De l’autre côté, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, continue de prôner l’option du référendum, alors même qu’il sait que ce dernier n’est pas organisable. Volonté d’avancer face à immobilisme improductif, telle est la grande difficulté qu’aura à affronter Christopher Ross.