Sahara : A quel type de deuxième round faut-il s’attendre ?
Alors que les conjectures n’en finissent pas les observateurs du dossier du Sahara se préparent à vivre le deuxième round de négociations entre le Royaume du Maroc, le Front Polisario, et les pays observateurs, avec au premier rang l’Algérie (partie prenante dans le conflit mais refusant d’en assumer le titre), la Mauritanie, et les pays amis du processus, Espagne, France et Etats-Unis.
Cette deuxième partie des négociations, où l’on devrait entrer dans le vif du sujet après un premier round « technique » d’observation, sera intéressante à plusieurs titres.
En premier lieu, elle renseignera sur les intentions réelles du Front Polisario, et la position qu’il compte adopter face à l’initiative marocaine d’autonomie, seule proposition viable depuis le début du conflit. En second lieu, la capacité de l’institution onusienne à intermedier dans le conflit sera très probablement mise à l’épreuve, puisque il devient de plus en plus difficile pour cette dernière de ne pas s’impliquer davantage en faveur d’une solution.
L’épisode récent d’amendement du rapport du Secrétaire Général en est la démonstration la plus cinglante. En effet, il est maintenant clairtout le monde que le Royaume du Maroc a franchi un pas décisif en proposant une large autonomie au Sahara, convainquant même des pays, qui, traditionnellement sont plus proches des thèses algériennes, ou ont des intérêts stratégiques capitaux avec cette dernière.
Le Maroc a même convaincu le SG de l’ONU, qui, pour des raisons techniques, a du retirer certains passages de son rapport, qui préconisaient que la solution d’autonomie soit testée par le Polisario.
Certaines habitudes ayant la dent dure, la diplomatie algérienne, dans un réflexe pavlovien, à tôt fait de décrier ces passages, qu’elle jugeait trop pro marocains.
Or l’heure n’est plus à ces querelles stériles : Les parties sont à la même table, et peuvent directement discuter de la reprise en main par les sahraouis de leur destin.