Horst Köhler à Laâyoune pour son premier déplacement officiel dans le Sahara marocain
L’Envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara marocain, Horst Köhler est arrivé ce jeudi à Laâyoune après sa visite de travail à Rabat, où il a été reçu par les chefs du gouvernement, Saad Eddine El Othmani et de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
Au cours de son premier déplacement officiel dans les provinces sud du Royaume, l’ex-président allemand Köhler a rencontré des responsables locaux à Laâyoune et effectué une visite au quartier général de la mission de l’ONU pour le Sahara «Minurso».
L’émissaire d’Antonio Guterres devrait se rendre également dans les villes de Dakhla et Smara dans le cadre de sa deuxième tournée dans la région qui l’a conduit à partir du 23 juin dernier à Alger, à Rabbouni dans les camps de Tindouf et à Nouakchott en Mauritanie avant de rejoindre Rabat. Il devrait ensuite s’envoler en dernière étape en direction de l’Espagne, ancienne puissance coloniale du Sahara marocain.
A cours de cette tournée régionale qui intervient neuf mois après sa nomination à son poste en septembre 2017, l’envoyé personnel du S.G de l’ONU est vraisemblablement, en train de tâter le pouls des parties prenantes dans le dossier du Sahara marocain avant la reprise d’ici fin 2018, des négociations gelées depuis 2012.
Néanmoins la démarche du médiateur de l’ONU ne peut aboutir à des résultats palpables que s’il parvient à convaincre la partie algérienne de s’associer pleinement à ces négociations, en tant que partie-prenante dans ce conflit territorial, comme l’exige le Maroc.
Rabat refuse tout face-à-face direct avec le mouvement séparatiste du Polisario, créé de toutes pièces dans les années 70 par le régime algérien en connivence avec le régime libyen de Mouammar Kadhafi.
Si l’Algérie et le Polisario restent figés dans leur position initiale en exigeant un référendum d’autodétermination, le Maroc a en revanche fait de nombreuses concessions pour faciliter le règlement définitif de ce dossier, dont la dernière en date, est sa proposition d’une large autonomie pour le Sahara Occidental que revendique le Polisario.
La balle est donc dans le camp de l’émissaire onusien et surtout de l’Algérie où se trouve la vraie solution du problème.