Maroc : Le retour à l’UA ne vaut pas reconnaissance de la RASD
Le Maroc « ne reconnaît pas et ne reconnaîtra jamais » l’Etat fantoche autoproclamé par le Polisario avec le soutien de l’Algérie sous la dénomination de République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), et dont les visées portent sur l’indépendance du territoire du Sahara dans le sud marocain, a annoncé dimanche un responsable marocain.
La réaction du Maroc est intervenue par la voix de Nasser Bourita, le ministre marocain délégué aux Affaires Etrangères, alors que le royaume vient de faire un retour triomphal à l’Union Africaine (UA). Un retour soutenu par une large majorité d’Etats membres lors du 28ème sommet africain, tenu à la fin du mois de janvier à Addis-Abeba.
Dépités par le retour du Maroc par la grande porte, l’Algérie et le Polisario tentent à présent de faire accréditer l’idée qu’en réintégrant l’UA, le Maroc reconnaissait tacitement l’existence de la RASD. Faux rétorque le responsable marocain, qui se réfère au droit international.
« La majeure partie des pays arabes » de même que l’Iran, qui siègent à l’ONU en présence d’Israël « ne reconnaissent pas » l’Etat hébreu. « Est ce que l’Algérie reconnaît Israël du seul fait qu’elle siège à l’ONU à ses côtés ? », s’interroge Nasser Bourita dans un entretien au journal en ligne Le Desk.
La même situation vaut aussi pour l’Union africaine, où une large majorité de 34 Etats membres ne reconnaissent pas la république du Sahara proclamée par le Polisario. Ceci, tout en siégeant aux côtés de cette entité qui n’est d’ailleurs pas reconnue par l’ONU.
Dans cet entretien, le ministre marocain va plus loin en annonçant que non seulement le Maroc ne reconnaîtra jamais la république fantoche, « mais il redoublera d’efforts pour que la petite minorité de pays, notamment africains, qui la reconnaissent encore, fassent évoluer leur position dans le sens de la légalité internationale et des réalités géopolitiques ».