Sommet de l’UA: une semaine noire pour le Polisario
Le Polisario a été doublement secoué cette semaine, à la fois par le retour triomphal du Maroc à l’Union africaine et par le discours du roi Mohammed VI, mardi dans la capitale Ethiopienne, où les dirigeants africains ont salué la forte portée des messages contenus dans le texte du roi du Maroc, au ton volontairement cordial et panafricain.
C’était sans doute l’un des moments les plus marquants du 28-eme sommet de l’Union Africaine (UA) qui s’est tenu les 30 et 31 janvier dernier à Addis-Abeba. En couronnement du retour du Maroc au sein de sa famille africaine, Mohammed VI a prononcé un discours à la teneur sincèrement panafricaine.
Un texte qui a désarmé les représentants de l’Algérie et du Polisario, et au contraire, conquis les dirigeants africains présents dans la capitale éthiopienne. « Il est beau le jour où l’on rentre chez soi, après une trop longue absence. Il est beau le jour où l’on porte son cœur vers le foyer aimé. L’Afrique est mon continent et ma maison. Je rentre enfin chez moi et vous retrouve avec bonheur. Vous m’avez tous manqué ». C’est par ces mots que le souverain chérifien a débuté son allocution.
Le ton chaleureux du discours a été très applaudi par les chefs d’Etats, les représentants diplomatiques et les fonctionnaires de l’UA. Pourtant, ce n’est pas la seule raison qui a autant ému l’auditoire. Mohammed VI a en effet soulevé plusieurs questions essentielles relatives au développement du continent et au renforcement des partenariats entre pays africains.
Des axes majeurs de la vision défendue par le roi du Maroc pour une coopération sud-sud solidaire entre pays du Continent. Il a également souligné la nécessité d’une cohésion plus ambitieuse au niveau de l’intégration régionale en Afrique, épinglant au passage la paralysie qui a frappé ce projet au Maghreb parce que l’élan mobilisateur de l’idéal maghrébin a été trahi.