Salma Ould Sidi Mouloud a de la compagnie
Un retour fort médiatisé. C’est celui de Mostapha Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police du Polisario qui traverse actuellement le territoire mauritanien en direction des camps de Tindouf, où il compte défendre la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara, et il n’est pas seul dans ce voyage. Il est accompagné de l’un de ses frères et de plusieurs amis, alors qu’ils ont été devancés par deux journalistes de l’hebdomadaire marocain d' »Assahrae Al Ousbouiya » qui ont été épinglés à leur descente d’avion à Tindouf-ville par les forces de sécurité algériennes.
A partir de Bamako, une quinzaine de jeunes Africains convaincus de la justesse de la proposition marocaine pour le règlement définitif du conflit du Sahara, ont pris vendredi le chemin vers les frontières sud algériennes.
Ils comptent parcourir à pied, plus de 1800 Km pour, disent-ils, aller plaider en cours de route et à Lahmada, s’ils sont autorisés, ce qui n’est pas évident, à y accéder par les autorités algériennes, la cause de nombreuses personnes habitant les camps du Polisario et qui souhaitent l’application du plan d’autonomie proposé par le Maroc.
Pour la plupart de ces jeunes, ce sont des étudiants sénégalais, ivoiriens, maliens et guinéens qui se son portés spontanément, volontaires pour aller faire jonction avec le groupe de Ould Sidi Mouloud. Tout au long de leur longue marche, les jeunes Africains, dont certains portaient des tee-shirts à l’effigie de Mostapha Salma Ould Sidi Mouloud, chantonnaient « Plan d’autonomie marocain pour le Sahara! Le Sahara est marocain! ». Ils scandaient aussi d’autres slogans comme : « Liberté pour Mostapha! Nous marchons aussi pour lui! ».
Les journalistes d' »Assahrae Al Ousbouiya » Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani qui ne voulaient couvrir l’événement du retour de Ould Sidi Mouloud, ont été arrêtés par les services de sécurité algériens à leur descente d’avion samedi matin, à l’aéroport de Tindouf-ville. Ils ont été interrogés pendant trois heures et demi au commissariat de l’aéroport par différents corps de sécurité, avant d’être conduits vers un hôtel, où il leur a été signifié de ne pas quitter les lieux jusqu’à nouvel ordre. Une affaire à suivre.