Washington apporte un appui sans équivoque à la proposition marocaine d’autonomie
Le soutien des Etats Unis est, en effet, le fruit de la large offensive diplomatique menée auprès de plusieurs capitales mondiales influentes, notamment les pays membres du Conseil de sécurité pour présenter et expliquer les grandes lignes de l'Initiative marocaine.
Washington avait accueilli "favorablement tous les efforts visant à trouver une solution réaliste et réalisable à ce conflit qui n'a que trop duré, de manière à apporter paix, stabilité et prospérité économique au Maghreb".
Le sous secrétaire d'Etat américain aux affaires politiques, M. Nicholas Burns, avait alors qualifié l'initiative marocaine de "proposition sérieuse et crédible, visant à octroyer une réelle autonomie au Sahara occidental".
Deux semaines plus tard, c'était autour du sous secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Maghreb et du Moyen-Orient, M. Gordon Gray, d'affirmer devant les caméras d'Al Jazeera que l'Initiative marocaine est "sérieuse et responsable" pour le règlement de la question du Sahara.
"Le Maroc a présenté, après plusieurs mois de préparation et de travail, une initiative que nous avons étudiée et que nous jugeons sérieuse et responsable", avait souligné M. Gordon Gray, préconisant une solution qui tienne compte de l'autodétermination dans les formes que "les parties jugent conformes à leurs intérêts". Le responsable américain a insisté, à ce propos, sur le fait que "l'autodétermination ne signifie pas nécessairement indépendance".
M. David Welch, assistant du secrétaire d'Etat pour le Proche Orient, a quant à lui saisi l'occasion d'une audition au Congrès sur la politique américaine en Afrique du Nord pour rappeler le soutien apporté par Washington à l'initiative marocaine jugée "sérieuse et crédible" et susceptible de faire avancer le processus vers un règlement du problème du Sahara, un facteur déstabilisateur dans la région.
Les hauts responsables américains ont été relayés par le président George W.Bush lui-même, qui a souligné dans un message adressé récemment à SM le Roi Mohammed VI qu'il accueille favorablement les efforts déployés par le Souverain pour le règlement de la question du Sahara.
En plus de cet appui officiel de l'Administration américaine, pas moins de 180 congressmen des plus influents, représentant aussi bien le parti démocrate que le parti républicain, avaient uni leurs voix pour appeler le président Bush à soutenir la proposition marocaine d'autonomie.
Dans une lettre au Chef de l'exécutif, ces congressmen ont qualifié l'Initiative marocaine de "prometteuse", "d'historique" et de "novatrice" et l'ont saluée comme fournissant "un cadre réaliste pour une solution politique négociée" au conflit.
Au plan individuel, plusieurs congressmen ont fait des déclarations exprimant leur soutien à la proposition marocaine comme Tom Lantos qui a estimé que cette proposition constitue "la promesse d'un nouveau jour", ou Lincoln Diaz-Balart qui a qualifié l'initiative marocaine de "louable" et "d'une opportunité historique pour un règlement définitif" à la question du Sahara ou encore le sénateur Norm Coleman qui a salué les efforts et la bonne foi du Maroc qui "a donné la preuve de sa disposition à oeuvrer pour le règlement de la question du Sahara".
L'engagement du Maroc à mettre fin au conflit artificiel qui entrave l'édification du Grand Maghreb a également été salué par une vingtaine d'anciens hauts responsables américains qui ont eux aussi adressé une lettre au Président américain l'appelant à poursuivre sa coopération avec le Maroc pour régler cette question. Saluant le Maroc pour avoir proposé "une initiative historique" et "une solution politique crédible", ce groupe bi-partisan de décideurs de politique étrangère, menés par l'ancienne secrétaire d'Etat, Mme Madeleine Albright, ont rappelé et souligné l'importance que revêt le Maroc pour les Etats Unis.
Il convient de souligner que le soutien dont a fait l'objet l'Initiative marocaine d'autonome aux Etats Unis revêt une dimension particulière puisqu'il traduit la convergence de vues de l'Administration et du Congrès américains. Ainsi une vision commune par rapport à ce dossier se dégage des plus importants centres de décisions aux Etats Unis.