Plan Autonomie

Le paraphe mardi à Rabat du nouvel accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne (UE), qui délimite les zones de pêche à toute la côte Atlantique du Royaume, de Cap Spartel au Nord, à Cap Blanc dans l’extrême Sud du Sahara, enterre les derniers espoirs du Polisario et de l’Algérie et consacre le partenariat stratégique Maroc-UE.

Le commentaire du ministre marocain des Affaires étrangères est d’ailleurs révélateur à ce sujet. Dans une déclaration à la presse à l’issue du paraphe, Nasser Bourita a indiqué que l’un des objectifs de cet accord était “de répondre aux manœuvres et aux tentatives visant à perturber (le partenariat Maroc-UE) ainsi qu’aux interrogations qui remettent en cause l’inclusion dans cet accord du Sahara marocain”.

L’aspect politique de l’accord est considérable, car outre le fait qu’il constitue un revers pour le Polisario et l’Algérie, il consacre le consensus de la communauté internationale sur la question du Sahara occidental et renforce le plan d’autonomie comme l’unique solution réaliste au conflit régional autour du Sahara.

Côté technique, le nouvel accord maintient inchangé le niveau des débarquements obligatoires et les catégories de pêche par rapport à l’ancien protocole, avec 128 navires autorisés à pêcher. Par contre, la contrepartie financière a été revue à la hausse, passant d’une moyenne annuelle de 40 millions € à 52,2 millions € (+30%).

Certaines espèces à préserver et dont la gestion fait l’objet de plans d’aménagement strictes ne sont pas incluses dans le nouvel accord, notamment le poulpe et la crevette.

Les populations locales des zones concernées bénéficieront d’importants avantages, notamment en termes d’infrastructures, de services sociaux de base, de création d’entreprises, de formation professionnelle, de projets de développement et de modernisation du secteur de la pêche.

Une augmentation du nombre de marins marocains à embarquer dans les navires européens est également prévue pour plusieurs catégories de navires.