Sahara : Première prises de contacts sur le terrain du nouveau médiateur de l’ONU
L’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Horst Köhler qui effectue sa première tournée dans la région pour relancer le processus de règlement de la question du Sahara marocain, a été reçu en audience par le Roi Mohammed VI ce mardi au Palais Royal de Rabat.
L’ancien Président allemand qui a pris officiellement ses fonctions d’envoyé personnel du S.G de l’ONU, Antonio Guterres, le 8 septembre dernier, a du pain sur la planche avec le vide que lui a légué son prédécesseur, l’américain Christopher Ross.
Arrivé dimanche soir à Rabat, première étape de sa tournée maghrébine, Köhler et son Conseiller spécial, David Schwake ont eu les 16 et 17 octobre, une série d’entretiens avec le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Otmani et le ministre des affaires étrangères, Nasser Bourita et Omar Hilale, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU. Aucun détail n’a filtré sur la teneur de ces discussions.
Après Rabat, c’est dans les camps de Tindouf que l’envoyé personnel de Guterres a posé pied ce mercredi matin. Il est attendu ensuite à Alger et en dernière étape, à Nouakchott, la capitale mauritanienne.
Köhler a été accueilli en fin de matinée au camp d’Aousserd, et a eu dans l’après-midi, des entretiens à huis-clos avec les hauts cadres du Front Polisario à leur QG dans le camp de Rabbouni.
Vu la délicatesse de sa mission, le médiateur onusien s’est abstenu de faire la moindre déclaration à la presse. Il devrait néanmoins présenter probablement le 24 du mois courant, un compte-rendu sur les résultats de sa tournée, devant le Conseil de sécurité, avant de lui soumettre d’ici le mois de février, un premier rapport plus détaillé sur le dossier du Sahara marocain.
Si le Polisario soutenu par l’Algérie, continue à s’agripper à l’option désuète du «référendum d’autodétermination» et sa position n’a pas bougé d’un iota, le Maroc a en revanche, fait de nombreuses concessions, en allant jusqu’à proposer comme solution, une large autonomie, sous sa souveraineté, pour la partie de son Sahara contestée.
Reste à savoir si la nouvelle équipe dirigeante de l’ONU, notamment Antonio Guterres et son envoyé personnel, Horst Köhler vont-ils faire mieux que leurs prédécesseurs Ban Ki-Moon et Christopher Ross qui ont complètement échoué à faire avancer les choses dans le bon sens.