L’Allemand Horst Koehler nouveau médiateur dans le dossier du Sahara Occidental
L’ancien président allemand Horst Koehler a pris la relève au poste d’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, en remplacement du diplomate américain, Christopher Ross qui a échoué à faire aboutir les pourparlers entre le royaume du Maroc et le Front Polisario pour un règlement définitif de leur litige territorial.
Selon un courrier de l’ONU rendu public vendredi 2 juin, le chef de l’ONU, Antonio Guterres a informé le Conseil de sécurité de sa décision de nommer Koehler la semaine dernière, et aucun pays n’a émis d’objection, ce qui valide de fait, sa nomination.
Horst Koehler, 74 ans, succède ainsi à Christopher Ross qui a démissionné en avril dernier, après des années de médiation dans le conflit autour du Sahara Occidental, dont le régime algérien est le maître-artisan, même s’il continue à clamer sur tous les toits, la neutralité de l’Algérie en lui revendiquant à tort, le statut d’observateur.
Economiste et ancien banquier, Koehler a présidé l’Allemagne de 2004 à 2010 après avoir dirigé le Fonds monétaire international (FMI) et présidé la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).
Le Conseil de sécurité a adopté en avril une résolution exhortant le Maroc et le Polisario soutenu à bras le corps, par l’Algérie, à reprendre les négociations, qui sont dans l’impasse depuis 2012 en raison de la partialité avérée du médiateur Ross et son patron de l’époque le sud-coréen Ban Ki-Moon qui lui aussi, a cédé son fauteuil à la tête de l’ONU, à l’ex-premier ministre portugais Antonio Guterres.
Si depuis le début de ce conflit crée de toutes pièces par les régimes algérien et libyen des années 70, la position du Polisario et de ses parrains algériens est restée figée dans la seule option du référendum d’autodétermination, le Maroc a fait preuve de plus de souplesse, allant jusqu’à proposer une large autonomie à ses provinces du sud, objet du litige territorial, comme solution politique pour clore définitivement ce vieux conflit, mais en vain.