Le Polisario ravive la tension à Guerguerat en faisant fi des appels de l’ONU
Le Polisario semble opter pour l’escalade dans la zone tampon de Gueguerat à l’extrême sud-ouest du Maroc, en dressant ces derniers jours, de nouveaux check-points de fortune sur le tronçon routier reliant le Maroc à la Mauritanie.
Pourtant, dans son rapport annuel sur le Sahara remis dernièrement au Conseil de Sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres avait bien mis en garde le Polisario en le sommant de retirer immédiatement et sans conditions, ses éléments de la zone tampon dont le contrôle devrait normalement relever exclusivement de la mission de l’ONU au Sahara «MINURSO».
A travers ces actes provocateurs défiant l’appel lancé par le chef de l’ONU, le Polisario cherche à imposer de facto, sa présence dans cette zone censée être démilitarisée et perturber aussi le trafic routier des marchandises entre le Maroc et la Mauritanie, comme le souhaite le pouvoir en Algérie qui voit d’un mauvais œil la grande percée du Maroc en Afrique.
Depuis samedi, les miliciens du Polisario ont dressé de nouveaux check-points de fortune à l’aide de grosses pierres et de pneus de voitures usagés entre les deux postes frontières marocain et mauritanien, dans la une zone démilitarisée que les séparatistes considèrent comme «territoire libéré», en violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu conclu sous les auspices de l’Onu en 1991.
«Les insultes des passagers marocains sont monnaies courantes», témoigne un camionneur marocain sur les réseaux sociaux qui se plaint du harcèlement des miliciens sahraouis armés sous le regard passif des agents de la MINURSO postés non loin du Check-point.
Les observateurs qui suivent de près le dossier du Sahara, pensent que le refus du Polisario de se retirer de la zone tampon et son option pour l’escalade sont motivés par le gel des pourparlers avec le Maroc ainsi que par le dernier rapport annuel de l’ONU sur le Sahara, que les séparatistes jugent favorable à la position marocaine.
A travers cette manœuvre, ajoutent les mêmes observateurs, la direction du Polisario et ses sponsors algériens chercheraient à faire pression sur le Conseil de Sécurité qui s’apprête à adopter au courant de ce mois d’avril, une nouvelle résolution dans laquelle il n’est pas exclu qu’une sévère mise en garde soit adressée au Polisario pour son refus d’obtempérer aux appels de l’ONU de respecter l’accord de cessez-le-feu.