La Zambie confirme le retrait de sa reconnaissance et sa rupture avec la «RASD»
Le ministre zambien des Affaires étrangères, Harry Kalaba a confirmé pour de bon, ce samedi, la décision de la Zambie de retirer sa reconnaissance de la pseudo «RASD» et de rompre tous ses liens avec l’entité sahraouie autoproclamée par le Polisario.
A la suite de la récente visite du Roi Mohammed VI à Lusaka, le chef de la diplomatie zambienne a reconfirmé dans une déclaration à l’agence de presse marocaine «MAP», la position de son pays dans le dossier du Sahara Occidental qu’il avait déjà formulée l’été dernier à Rabat.
Kalaba a notamment dit: « Je réitère ma déclaration faite à Rabat le 9 juillet 2016″, dans laquelle il avait annoncé que la Zambie retirait sa reconnaissance à ladite «RASD» et rompait tous ses liens avec cette entité et le Front Polisario.
Il a également souligné que son pays continuait à soutenir «les efforts des Nations Unies pour parvenir à une solution finale au différend régional sur le Sahara occidental ».
La Zambie, a-t-il ajouté «est effectivement désireuse de contribuer, de manière constructive, à ces efforts, à travers une position de neutralité ouverte sur les parties prenantes et maintenant un dialogue actif ».
Pour rappel, le Maroc mène depuis quelques années, une vaste offensive diplomatique dans le continent noir qui s’est focalisée sur l’Afrique anglophone qui compte le plus grand nombre de soutiens au Polisario.
Menée par Mohammed VI en personne, cette campagne a commencé à apporter ses fruits avec la réadmission du Royaume au sein de l’Union Africaine à une écrasante majorité de 39 pays membres sur les 54 que compte l’organisation continentale.
A la faveur de cette campagne, le Royaume chérifien a opéré un rapprochement inédit avec des pays faisant partie du club fermé de l’Afrique anglo-saxonne, qui se meut sous le leadership de l’Afrique du Sud, un allié inconditionnel de l’Algérie et du Polisario.
Au vu de la percée diplomatique marocaine, estiment les observateurs, les pays du continent noir qui reconnaissent encore ladite «RASD», se compteront dans un très proche avenir, sur les bouts des doigts d’une main et sa présence au sein de l’UA sera automatiquement remise en cause, pour ne pas dire barrée de la liste des Etats membres.
C’est ce qui explique selon les mêmes analystes, les signes de nervosité du Polisario et sa tendance à l’escalade dans la zone contestée du Sahara marocain.