ONU: Ban Ki-Moon livre finalement au CS son rapport sur le Sahara
Le rapport annuel sur le Sahara que le Secrétaire général de l’ONU a remis au Conseil de sécurité (CS), lundi soir à une heure tardive, présente peu de changements par rapport aux versions précédentes.
Le rapport tant attendu que Ban Ki-Moon vient de remettre aux quinze membres du Conseil de Sécurité, a été accueilli avec une grande déception à Alger comme au QG du Polisario à Rabouni, où l’on attendait de l’ONU, une position plus ferme voire même des sanctions contre le Maroc pour avoir expulsé plus de 74 membres civils de la mission des Nations Unies au Sahara Occidental «MINURSO».
Le chef de l’Onu s’est contenté dans son rapport, de recommander le renouvellement du mandat de la Minurso pour un an jusqu’en avril 2017.
Ban Ki-Moon a même reformulé ses regrets pour le «malentendu» provoqué par son utilisation du mot «occupation» pour qualifier la présence marocaine au Sahara, lors de son déplacement, début mars, en Algérie et dans les camps de Tindouf. A titre d’apaisement, il précisé que la position de l’ONU concernant la question du Sahara «n’a pas changé», enfonçant un peu plu le couteau dans la plaie des dirigeants d’Alger et du Polisario.
Il semble que Ban Ki-Moon s’est finalement rendu compte de ses dérapages à l’endroit du Maroc, après avoir échoué à obtenir le soutien des membres du Conseil de sécurité, notamment les membres permanents, qui n’ont même pas fait de reproches au Royaume pour les mesures prises à l’encontre de la MINURSO.
Ban Ki-Moon a aussi demandé dans son nouveau rapport, et c’est une première, que l’Algérie et la Mauritanie, citées nommément, soient impliquées dans le processus de règlement de la question du Sahara, alors que par le passé ces deux pays faisaient prévaloir le statut d’observateurs. Il s’agit donc, d’un changement de taille dans le jargon du patron de l’ONU, qui dans ses précédents rapports, se limitait à appeler à un «engagement des Etats voisins» dans le processus politique parrainé par les Nations Unies.
Enfin, Ban Ki-Moon a plaidé en faveur du retour des parties au conflit, (le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario), à la table des négociations «sans conditions préalables» et «de bonne foi» en vue de parvenir à un règlement juste, durable et mutuellement acceptable du conflit territorial autour du Sahara, opposant le Maroc à l’Algérie, par Polisario interposé.