Maroc-ONU-Sahara: Ban Ki-Moon projeté dans la gueule du loup par ses proches collaborateurs
Le Maroc a dénoncé jeudi, une nouvelle bavure commise au niveau du secrétariat général des Nations Unies, une bavure qui vient compliquer un peu plus, les rapports déjà tendus entre Rabat et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.
Il semble que le diplomate sud-coréen ne va pas terminer en beauté son mandat qui prend fin avant le mois de décembre 2016.
Après ses propos provocateurs et son parti-pris dans le conflit territorial autour du Sahara marocain, lors de son dernier déplacement en Algérie, Ban Ki-Moon a été projeté dans une nouvelle confrontation avec le Maroc et cette fois-ci par son propre staff administratif qui a fuité le contenu d’une «lettre personnelle» qu’il a adressée au Roi Mohammed VI.
Lors d’un point de presse tenu jeudi à New York, le représentant permanent du royaume auprès de l’ONU, Omar Hilale a tenu à exprimer «la consternation et l’incompréhension du Maroc à l’égard» de cet incident.
«Nous avons reçu la lettre avant-hier et vingt-quatre heures après elle a été fuitée à certaines parties prenantes, ce qui est contraire à l’éthique onusienne et s’inscrit à rebours des pratiques diplomatiques», a regretté le diplomate marocain sur un air révolté.
Le jour même, le porte-parole de Ban, Stéphan Dujarric a reconnu l’existence dudit message, précisant qu’il s’agit d’«une lettre personnelle» dans laquelle Ban Ki-Moon présente au Roi du Maroc «des explications directes » sur sa visite du début mars, dans les camps de Tindouf et à Alger.
Mais la sortie médiatique de Dujarric n’a pas empêché l’ambassadeur marocain d’affirmer : «Nous avons malheureusement constaté que le bureau du porte-parole des Nations Unies est instrumentalisé dans une campagne médiatique contre le Maroc».
Contrairement à la version avancée par Stéphan Dujarric le lundi 29 mars pour innocenter son patron, a martelé Omar Hilale, Ban Ki-Moon s’était bel et bien rendu dans la zone tampon de Bir Lahlou au Sahara marocain, où il s’était incliné «devant un drapeau d’une entité non étatique».
Son passage à Bir Lahlou «a été prémédité», a-t-il soutenu, précisant que le Maroc est en possession de «preuves (écrites) attestant que tout le scénario a été accepté avant que son hélicoptère ne décolle».
Pour Hilale, la crise avec le S.G de l’ONU dépasse l’usage du mot «occupation» en allusion à la présence marocaine au Sahara et s’étend à «une accumulation de gestes malheureux».