Sahara: Rabat et Laâyoune risquent d’être définitivement radiés de l’agenda de Ban ki-Moon
Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon ne se rendra pas à Rabat et à Laâyoune à la demande du Maroc, dans la cadre de la première tournée maghrébine qu’il compte effectuer à partir du 4 mars prochain, pour tenter de débloquer le dossier du conflit du Sahara Occidental.
Les étapes de Rabat et Laâyoune initialement annoncées ont été exclues du programme de la tournée de Ban Ki-Moon, qui le conduire du 4 au 7 mars, en Mauritanie, aux camps de Tindouf et ensuite à Alger.
En effet, Rabat avait demandé, le 10 février à l’occasion de l’examen de la question du Sahara occidental au Conseil de sécurité, un report du déplacement de Ban Ki-Moon dans le Royaume, en raison de sa coïncidence avec la visite officielle du Roi Mohammed VI en Russie.
Le patron de l’Onu fera néanmoins, un petit saut dans la localité de Bir Lahlou, située dans la zone tampon, pour une prise de contact avec les casques bleus de la MINURSO, la mission des Nations Unies chargée de contrôler le cessez-le-feu au Sahara en vigueur depuis 1991.
Ayant été reporté au mois de juillet prochain, le déplacement de Ban à Rabat et à Laâyoune, chef-lieu des provinces sud du Royaume, est à mettre en deux guillemets. Il reste tributaire du contenu du rapport annuel que le diplomate sud-coréen présentera début avril au Conseil de sécurité.
Dans tous les cas, le Maroc n’est pas prêt à céder de nouvelles concessions outre sa proposition d’autonomie pour le Sahara, comme l’avait réaffirmé le Roi Mohammed VI, dans le discours qu’il avait prononcé le 7 novembre dernier, depuis Laâyoune, à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche Verte.
« Il se leurre celui qui attend du Maroc qu’il fasse une toute autre concession » que l’initiative d’autonomie, a insisté le roi du Maroc qui a fait endosser à l’Algérie, l’entière responsabilité de la persistance du drame que vivent les populations sahraouies séquestrées dans les camps du Polisario sur le sol algérien à Tindouf.