Plan Autonomie

Le roi Mohammed VI s’est rendu jeudi soir à Laayoune, principale ville de la région du Sahara occidental pour la deuxième fois en trois mois, une visite consacrée notamment à la mise en route du nouveau modèle de développement des provinces Sud du royaume, dans la vision d’en faire à terme un pont entre l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Ouest et les pays du Sahel.

Dans le programme du souverain marocain figure une multitude de projets structurants et valorisant le potentiel local. En tout, le Maroc programme pour cette région des investissements de plus de 7 milliards d’euros d’ici à 2022. Mohammed VI a ainsi lancé vendredi, les travaux de réalisation de la technopôle Foum El Oued – Laâyoune, puis le complexe industriel intégré de production d’engrais dans le site phosphatier de Phosboucraâ.

Le premier projet consiste en une cité du savoir et de l’innovation qui se traduira par la création de 1200 emplois permanents à l’horizon 2022. Une université polytechnique, un lycée d’excellence et un centre de compétences industrielles y sont prévus. Ce projet a été conçu en accompagnement du second, celui du complexe industriel de production d’engrais.

Les divers établissements de la technopôle devraient alimenter en ingénieurs et en cadres les nouvelles unités industrielles du Groupe OCP, leader phosphatier mondial. Ils devraient aussi soutenir l’innovation et le développements industriel et technologique de Phosboucraâ, de son écosystème et des partenaires africains de l’OCP.

Phosboucraâ est destiné à valoriser localement les phosphates afin d’améliorer la compétitivité de la région. Cible principale, le développement du tissu de PME et PMI, et de nouveaux métiers liés aux activités de transformation du phosphate en engrais.

D’une capacité de production annuelle d’un demi-million de tonnes d’acide phosphorique et d’un million de tonnes d’engrais, la future plateforme industrielle s’étend sur 36 hectares. Elle comportera des unités de production d’acide sulfurique, d’acide phosphorique, d’engrais, en plus d’une usine de dessalement d’eau de mer et une centrale thermoélectrique de 62 MW.