Sahara occidental : l’autonomie est la solution selon un dissident du Polisario
Les déclarations du dissident du Polisario Mahjoub Salek sur le plan d’autonomie au Sahara occidental, sont le reflet du sentiment prévalant parmi la population sahraouie qui vit dans les camps de Tindouf sous le contrôle stalinien du Polisario et des services de sécurité algériens.
Pour illustrer cet état d’esprit, Mahjoub Salek qui fut parmi les fondateurs du mouvement indépendantiste, cite les élections communales et régionales du 4 septembre au Maroc. Ce scrutin, a-t-il dit dans une déclaration à la chaîne de télévision France 24, a été marqué par une très forte participation des électeurs dans la région du Sahara occidental.
C’est la preuve de l’adhésion des sahraouis au processus électoral qui introduit, pour la première fois, l’élection au suffrage direct des Conseils des Régions dotés de larges prérogatives. La participation a été non seulement massive, mais a concerné également des « militants des droits de l’Homme (sahraouis) que le Polisario invitait aux camps et à l’étranger», a expliqué le chef de Khat Achahid, le mouvement dissident du Polisario.
Une situation qui trouve un large écho dans les camps en Algérie, où le « sahraoui se trouve devant deux choix: soit le plan d’autonomie, soit rester indéfiniment à Lahmada (camps de Tindouf), a précisé Mahjoub Salek. Si les populations sahraouies des camps de Tindouf avaient le choix, elles opteraient incontestablement pour l’autonomie au Sahara occidental proposée par le Maroc.
Mais la direction actuelle du Polisario fait tout pour empêcher l’expression de cette volonté des sahraouis, qui est aux antipodes de la stratégie politique suivie par le régime algérien dans la région. Car, si les sahraouis de Tindouf pouvaient s’exprimer librement ou s’ils étaient libres de leurs mouvements, ils auraient quitté sans hésiter les camps pour regagner le Maroc.