Polisario-Algérie : Mohamed Abdelaziz malade ou écarté par le DRS ?
Le chef du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a disparu de la circulation depuis le retour du médiateur de l’Onu pour le Sahara, Christopher Ross en Algérie, à l’occasion de sa deuxième tournée dans la région en cette année 2015, à la quête d’un règlement négocié du conflit du Sahara Occidental.
Selon des rumeurs persistantes dans les camps de Tindouf, Abdelaziz s’est éclipsé de la scène publique à cause d’un cancer au poumon dont il souffre depuis longtemps et qui est aujourd’hui, à un stade avancé.
En revanche, un dissident sahraoui très au courant de ce qui se passe dans les coulisses du QG du secrétariat général du Polisario à Rabouni, rapporte que Mohamed Abdelaziz a été astreint à un repos forcé par le Département de Renseignement et de sécurité (DRS- service de renseignement militaire algérien), suite à une bévue avec Ross.
Abdelaziz n’a plus donné signe de vie depuis le 17 février, date à laquelle il s’était rendu à Alger, en compagnie de ses proches collaborateurs et des chioukhs des tribus sahraouies. La délégation du Polisario a été convoquée d’urgence à Alger, pour donner des explications au Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, et à son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, sur leurs entretients avec le médiateur de l’ONU.
Les dirigeants d’Alger semblent avoir été fortement intrigués par les rumeurs qui circulent sur l’acceptation par la direction du Polisario de la proposition du médiateur de l’ONU de reprendre les négociations de paix sur la base de la proposition marocaine d’autonomie.
Mohamed Abdelaziz, ajoute notre contact à Rabouni, aurait été déjà savonné par les généraux du DRS pour avoir accepté, sans les consulter, les nouvelles propositions de Christopher Ross lors de sa précédente visite dans les camps de Tindouf. Le chef du Polisario aurait donné son accord à ce dernier pour la reprise des négociations sur la base de la proposition marocaine d’autonomie, une option que le pouvoir algérien rejette catégoriquement, plaidant plutôt, pour l’indépendance du Sahara Occidental ce qui donnera à l’Algérie un accès à l’Océan Atlantique, afin de diminuer les coûts du transport et d’exportation de ses hydrocarbures (pétrole et gaz).
Selon le dissident sahraoui, Mohamed Abdelaziz qui est provisoirement éloigné de la gestion des camps et a été même écarté des manœuvres militaires organisées les 29 et 30 mars dans la zone tampon de Tifariti. Dans les camps de Tinoduf, ajoute la même source, on ne parle que de sa succession.