Sahara Occidental: Les Sahraouis d’Europe dénoncent le diktat d’Alger et du Polisario
De jeunes Sahraouis originaires des Camps de Tindouf et vivant en Europe et des ONG africaines agissant au nom d’un collectif pour la défense des Droits de l’Homme sous la bannière de la Plateforme panafricaine de la société civile de Genève, s’activent à dénoncer le diktat imposé par le Polisario et le régime algérien aux populations de Tindouf.
La plateforme africaine a saisi l’actuelle session du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) de l’ONU à Genève, pour appeler la communauté internationale à «cesser d’assimiler la question du Sahara (marocain) à un problème de décolonisation», au moment où le Maroc propose une large autonomie comme solution au conflit territorial l’opposant à l’Algérie par Polisario interposé.
Dans cet appel lancé le mardi 17 mars à Genève, le collectif, dont une délégation vient d’effectuer, à l’invitation d’associations sahraouies basées à Laâyoune, Dakhla et Boujdour, une tournée d’information dans la zone contestée, souligne la nécessité de «ne plus aborder la question du Sahara à travers des schémas obsolètes et des objectifs dépassés», allusion faite aux revendications du Polisario soutenues par l’Algérie, pour l’indépendance du Sahara Occidental.
Les initiateurs de cet appel à savoir «le Comité international pour le respect et l’application de la Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples» (CIRAC), «l’Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands-Lacs» (AIPD) et «Victorieux Youth Movement» (VYM), se disent convaincus sur la base des témoignages recueillis sur place, que le Sahara Occidental fait historiquement et légalement partie intégrante du territoire marocain. Ils précisent avoir constaté de visu, l’attachement indéfectible des populations du Sud à leur marocanité et invitent en conséquence, la communauté internationale à «cesser d’assimiler la question du Sahara à un problème de décolonisation».
Par ailleurs, des jeunes sahraouis de Tindouf établis en Europe, ont lancé un cri d’alarme au Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) le mettant en garde contre l’aggravation des conditions de vie des populations dans les camps de Tindouf et le blocus qui leur est imposé par les autorités algériennes et le Front Polisario. Ils ont adressé en ce sens, des lettres aux délégations du HCR à Paris, Madrid, New York, Stockholm, Genève et à Alger pour les sensibiliser au calvaire qu’endurent les Sahraouis à Tindouf, où ils sont privés de leurs droits les plus élémentaires et de leurs libertés d’expression et de mouvement.
Depuis le début du confit en 1976, les autorités d’Alger ont toujours écarté le HCR de la gestion des camps et lui refusent l’autorisation de recenser ces populations.