Sahara Occidental: Christopher Ross n’a rien de nouveau à proposer
Le médiateur de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross quia entamé mercredi à Rabat, une nouvelle tournée dans la région, ne semble pas apporter de nouvelles propositions pour activer le règlement du litige territorial opposant le Maroc à l’Algérie.
Le médiateur onusien qui a été reçu jeudi après-midi à Rabat, par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, n’a fait aucune déclaration sur l’objet de cette entrevue d’environ une soixantaine de minutes et à laquelle ont pris part les proches collaborateurs du ministre ainsi que le représentant du royaume à l’ONU, Omar Hilal.
La partie marocaine, précisent des sources proches du département des A.E, a focalisé ses interventions sur la recherche d’une solution politique acceptable et consensuelle sur la base la proposition d’une large autonomie pour le Sahara, la nécessité d’un recensement des sahraouis installés dans les camps de Tindouf et sur le rôle de l’Algérie en tant partie-prenante dans le conflit territorial autour du Sahara Occidental.
Le retour de Christopher Ross dans la région après une longue absence de près d’un an, n’a été permis qu’à la suite de l’entretien téléphonique qu’a eu le 22 janvier, le Roi Mohammed VI avec le S.G de l’ONU, Ban Ki-Moon et au cours duquel, ce dernier a donné au souverain, des assurances quant à la neutralité des responsables et des agences de l’ONU dans le traitement du dossier du Sahara Occidental.
L’attachement du Maroc à sa proposition d’autonomie a été réitéré ce jeudi, par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, rappelant que même la communauté internationale l’a qualifiée de sérieuse et crédible. Cette option, a-t-il précisé, devrait conduire à une solution politique, consensuelle et acceptable au conflit du Sahara, « dans le cadre des paramètres définis par l’ONU, sans aucun changement, ni amendement ».
Christopher Ross qui est attendu samedi dans les camps de Tindouf, devait quitter ce vendredi, le Maroc à destination d’Alger.
Le Maroc, précise un diplomate en retraite, n’attend pas grand-chose du médiateur onusien qui a déjà épuisé toutes ses cartouches sans le moindre résultat. Il incombe donc à l’ONU, a-t-il dit, de trouver une nouvelle sortie pour débloquer ce dossier qui traine depuis 40 ans.