Autonomie : l’Algérie gênée par le soutien du CCG au plan Marocain
Le soutien réitéré par les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) au plan d’autonomie présentée par le Maroc pour le règlement du conflit du Sahara occidental, a fortement embarrassé l’Algérie, selon de bonnes sources à Alger.
L’embarras algérien s’explique par le fait que, depuis la disparition du colonel libyen Mouammar Kadhafi, l’Algérie est restée le seul pays arabe à continuer de parrainer le front Polisario. Une gêne d’autant plus grande que les dirigeants algériens n’arrivent pas à convaincre le reste du monde arabe du bien-fondé de leur soutien au mouvement indépendantiste sahraoui.
Toutes les tentatives de l’Algérie pour rallier un seul pays arabe à son entreprise de créer un sixième Etat au Maghreb, ont désespérément échoué. Derrière ce rejet arabe unanime se trouve la conviction des Etats arabes que, finalement, l’affaire du Sahara occidental n’est qu’un conflit artificiel monté par l’Algérie, avec pour couverture politique le Polisario.
D’ailleurs, le témoignage de Mahjoub Salek, dirigeant de Khat Achahid, faction dissidente du Polisario, est à cet égard éloquent. La perpétuation du conflit du Sahara occidental est le fait de la direction actuelle du Polisario, explique ce dissident qui continue de mener son combat de l’intérieur des camps de Tindouf, en Algérie.
Mohamed Abdelaziz ne représente pas les sahraouis de Tindouf, plaide Mahjoub Salek, expliquant que si le chef du Polisario est maintenu par l’Algérie à la tête du mouvement depuis maintenant 40 ans, c’est tout simplement parce qu’il obéit à la lettre aux injonctions des responsables et des généraux algériens.
Le dissident sahraoui a fait le déplacement à Marrakech, où il a participé au Forum Mondial des Droits de l’Homme du 27 au 30 novembre. Il a dévoilé, à cette occasion, les exactions et la répression auxquelles se livre le front soutenu par l’Algérie contre les opposants sahraouis. Un témoignage d’autant plus accablant qu’il provient d’un sahraoui qui vit à l’intérieur même des camps de Tindouf.