Sahara: L’Algérie et le Polisario mis au pied du mur par l’APCE
L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (ACPE) a de nouveau, pris note mercredi, du sérieux et de la crédibilité de la proposition marocaine d’autonomie comme solution au conflit du Sahara Occidental.
Dans une résolution, adoptée en plénière, sur la base d’un rapport de l’eurodéputée socialiste suisse Liliane Maury Pasquier, l’APCE « prend note de la proposition marocaine et des efforts sérieux et crédibles qui sous-tendent cette proposition visant à accorder une large autonomie à la population Sahraouie, qui serait dotée de ses propres organes législatif, exécutif et judiciaire, ainsi que de ressources financières lui permettant de se développer ».
L’Assemblée parlementaire invite également les parties au conflit, à faire preuve de réalisme et d’esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations sur le dossier du Sahara.
L’APCE s’est félicitée de la récente réforme de la justice militaire au Maroc, et des efforts consentis pour la promotion et la protection des libertés et des droits de l’Homme dans le Royaume.
En revanche, l’APCE a, pour la première fois, pointé du doigt l’Algérie comme partie-prenante au conflit du Sahara, en l’appelant ainsi que ses affidés du Polisario, à permettre au Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) de conduire un recensement et de procéder à l’enregistrement et à l’identification des populations des camps de Tindouf pour évaluer le nombre exact de leurs effectifs.
La résolution appelle en outre l’Algérie à autoriser les experts indépendants des droits de l’Homme (Procédures spéciales) des Nations Unies à se rendre dans toutes les parties du pays, y compris dans les camps de Tindouf.
L’APCE insiste aussi pour que soit élucidé le sort des disparus marocains dans ces camps établi en territoire algérien et appelle l’Algérie et le Polisario à faire preuve de «réalisme et d’une attitude constructive dans les négociations ». Elle les invite enfin à garantir le respect des droits et libertés d’expression, de réunion et d’association pour tous les résidents des camps afin qu’ils «soient libres de prôner des options autres que l’indépendance » et de pouvoir quitter librement les camps, s’ils le souhaitent, pour s’installer au Sahara Occidental, sous souveraineté marocaine.