Sahara Occidental: La diplomatie marocaine souffre d’un grand vide en zone anglophone
La diplomatie marocaine est appelée à combler un grand vide en zone anglophone notamment en Afrique, où l’Algérie et le Polisario ont une longueur d’avance sur le Maroc dans la bataille diplomatique qui les oppose autour du dossier du Sahara Occidental.
Au plan national, la régionalisation avancée constitue le prélude à l’autonomie élargie que propose le Maroc en attendant un règlement définitif du conflit territorial.
C’est la conclusion tirée par une pléiade de politologues, chercheurs et universitaires lors d’une table-ronde organisée dernièrement à Rabat, sous le thème : «L’affaire du Sahara marocain à la lumière des derniers développements internationaux et régionaux».
L’autonomie comme l’explique l’ancien ministre marocain des Affaires étrangères, Saâd Eddine El Otmani, «c’est le niveau supérieur de la régionalisation avancée par laquelle on doit appliquer l’autonomie, en attendant le règlement du conflit du Sahara à l’échelon international».
La diplomatie parallèle, les médias, les parlementaires, les universitaires et les acteurs de la société civile devraient tous s’activer afin de faire avorter les manœuvres des adversaires du Maroc.
«L’Onu n’a pas encore résolu le problème du Sahara et nous sommes devant une bataille médiatique internationale de longue haleine», soutient l’universitaire et analyste politique, Mohamed Toufik Gazoulet, insistant sur le rôle pertinent des diplomaties officielle et parallèle pour expliquer les dimensions du projet d’autonomie.
La diplomatie marocaine, observe un analyste qui prenait part à cette rencontre, a effectivement un grand vide à combler dans son action en direction des pays anglophones notamment en Afrique, contrairement aux pays francophones qui soutiennent majoritairement la position marocaine dans le conflit du Sahara.
Le Maroc, relève-t-il, a longtemps laissé le champ libre à ses adversaires dans cette partie d’Afrique et particulièrement l’Algérie et ses protégés du Polisario qui en ont fait leur chasse gardée.
Un ancien diplomate marocain à Londres, a suggéré quant à lui, d’agir dans le sens de permettre aux Sahraouis des camps de Tindouf d’avoir assez de liberté pour dire individuellement, s’ils veulent retourner au Maroc, rester à Tindouf ou partir dans un autre pays.
Les participants se sont enfin accordés sur la nécessité de déployer une nouvelle approche stratégique et de communication à tous les niveaux pour promouvoir, soutenir et démontrer la pertinence de la proposition marocaine d’autonomie.