Exclusif/Sahara Occidental: Rabat dénonce la partialité à l’ONU
Le Roi Mohammed VI a pris contact samedi avec le Secrétaire Général de l’ONU pour le mettre en garde contre d’éventuelles «approches partiales» ou «options périlleuses» dans le traitement du dossier du Sahara Occidental.
Les inquiétudes du Maroc ont été ravivées par un passage du rapport que Ban Ki-Moon doit soumettre au Conseil de Sécurité et dans lequel, il insiste sur la surveillance de manière «durable, indépendante et impartiale » du respect des droits de l’Homme au Sahara Occidental.
Quand le patron de l’ONU parle du respect des droits humains au Sahara Occidental, il oublie d’évoquer les graves violations de ces mêmes droits par le Polisario dans les camps de Tindouf, pourtant fréquemment dénoncées par les ONG internationales, dont Human Rights Watch et Amnesty International. Il omet aussi de parler de l’Algérie en tant que partie prenante dans ce conflit, puisque non seulement, elle abrite la direction du Polisario, mais elle finance son armement, ses représentations de par le monde ainsi que ses campagnes de lobbying et de propagande.
Ban ne peut aussi parler d’impartialité lorsqu’il avait confié les fonctions d’Envoyé personnel pour le Sahara Occidental, à un diplomate (Christopher Ross) qui a été en poste de 1988 à 1991 à Alger. Celui-ci ne peut à ce titre, que garder une grande marge d’affinité et de sympathie envers les autorités algériennes et leurs protégés au sein du Polisario.
Enfin, l’impartialité à l’ONU est mise en doute lorsque la représentante permanente du Nigeria, un pays connu pour son hostilité au Maroc, U. Joy Ogwu qui, au lieu de faire preuve d’impartialité, de réserve et de neutralité, s’est permise en sa qualité de présidente en exercice du Conseil de Sécurité, de recevoir dans son bureau, on ne sait pas à quel titre ni sous quelle casquette, Aminatou Haider, une activiste sahraouie totalement à la solde des thèses séparatistes du Polisario.
De telles actions et prises de position laissent croire que l’Organisation des Nations Unies, n’est pas totalement irréprochable surtout à la veille de la réunion du Conseil de sécurité pour le renouvellement du mandat de la MINURSO.
Et c’est pourquoi le Roi du Maroc a appelé directement Ban Ki-Moon pour attirer son attention sur l’impératif de préserver les paramètres de la négociation tels que définis par le Conseil de Sécurité et d’éviter les approches partiales, et les options périlleuses.
«Tout écart de cette voie serait fatal pour le processus en cours et porteur de danger pour toute l’implication de l’ONU dans le dossier», prévient le souverain tout en réaffirmant l’engagement constant et la coopération constructive du Royaume avec l’ONU, pour parvenir à une solution politique définitive du conflit du Sahara.