Sahara Occidental : Christopher Ross prêt à jeter l’éponge
Christopher Ross aurait laissé entendre lors de son déplacement en Algérie et dans les camps de Tindouf, qu’il se préparait à jeter l’éponge.
Il doit entre temps, remettre un rapport sur sa dernière mission dans la région, au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, avant de lui demander de le décharger de cette mission.
Ross ne cache plus qu’après cinq ans de sa nomination, il n’a pas réussi à ramener les deux protagonistes (Maroc et Polisario) autour de la même table de négociations. Les dirigeants algériens, précisent des sources sahraouies dissidentes à Tindouf, continuent à s’opposer à toute négociation directe d’où l’Algérie sera exclue, tout en clamant officiellement sa neutralité et son titre d’observateur.
Lors de son dernier déplacement dans la région qui s’est achevé mercredi dans les camps de Tindouf, Christopher Ross s’est montré peu bavard et n’a fait qu’écouter pour la forme, ses interlocuteurs.
D’ailleurs nombre d’observateurs ont sourcillé sur le calendrier choisi par Ross pour son nouvelle mission qui a coïncidé avec la tournée du Roi Mohammed VI dans quatre pays africains en compagnie de plusieurs ministres, dont celui des affaires étrangères, Salaheddine Mezouar.
Ainsi, Ross n’a pu être reçu à Rabat, que par la toute nouvelle ministre déléguée aux Affaires étrangères et à la coopération, Mbarka Bouaida.
A Alger également, relèvent les mêmes sources, l’élite politique est tellement occupée par les élections présidentielles prévues pour le 17 avril, qu’elle n’a prêté que peu d’attention au médiateur de l’ONU.
Face à l’impasse dans laquelle s’est enlisé le dossier du Sahara, l’ONU serait bien tentée, selon les mêmes observateurs, de focaliser ses efforts autour de la solution d’autonomie que propose le Maroc pour régler ce vieux conflit sans faire ni vainqueurs ni vaincus.
Cette nouvelle orientation est motivée par l’aggravation ces dernières années, de la situation sécuritaire au Maghreb et au Sahel qui est devenue une source de préoccupation majeure non seulement pour les responsables de l’ONU mais également pour plusieurs pays membres du Conseil de Sécurité.