Le Polisario prétend pouvoir protéger les humanitaires pour relancer l’aide humanitaire
Le vieux conflit du Sahara Occidental piétine encore en raison du rejet par le Polisario, de la dernière proposition marocaine d’une large autonomie pour ce territoire contesté. Les dirigeants du Polisario et leurs mentors algériens semblent privilégier le statut-quo qui arrange bien les intérêts personnels des premiers et les visées géostratégiques des seconds.
Moins d’un an après l’enlèvement de trois occidentaux à quelques mètres de son QG à Rabouni, voila que la direction du Polisario affirme sans broncher, pouvoir assurer la protection des délégations humanitaires se rendant dans les camps !
Mais qu’est ce qui a donc tant changé dans les camps de Tindouf, deux ans après le kidnapping des deux volontaires Espagnols et d’une Italienne le 22 octobre 2011, pour que les dirigeants du Polisario osent diffuser, via les médias algériens, un message rassurant à l’adresse des humanitaires et volontaires occidentaux.
Pour rappel, ces derniers ont déserté les lieux et ne s’aventurent plus ni dans les camps de Tindouf ni même dans le reste du désert algérien, des régions classées comme zones à très haut risque par les gouvernements de plusieurs pays notamment occidentaux.
Bien que les trois otages aient été libérés le 18 juillet 2012 en échange de la libération par la Mauritanie de plusieurs djihadistes du Mujao et le versement d’une forte rançon de quelques 15 millions d’Euros, la direction du Polisario n’a jamais pu élucider dans quelles circonstances exactes a eu lieu la prise d’otages dans le camp de Rabouni, pourtant hautement surveillé et quadrillé par les milices du front et l’armée algérienne.
Pourtant les experts étrangers ont bien établi que l’enlèvement n’a pu avoir lieu sans une complicité interne.
Comment alors le président du Croissant rouge sahraoui, Yahia Bouhbini ose-t-il aujourd’hui prétendre que le Front Polisario possédait « tous les moyens » pour assurer la protection des missions humanitaires internationales ?
La réalité, c’est que de nombreux pays anciens donateurs ont été choqués en découvrant les supercheries des dirigeants du mouvement séparatiste sahraoui qui jouent à la fois le double jeux de victimes et de complices des groupes terroristes armés. Ils ont alors conseillé à leurs ressortissant d’éviter cette région, et réduit au minimum ou carrément fermé le robinet de leurs aides humanitaires destinées aux populations sahraouies sous contrôle du Polisario à Tindouf.
Dire aujourd’hui que le Polisario «est en mesure» d’assurer la protection des délégations humanitaire dans les camps de Tindouf , ce n’est là, de l’avis d’un observateur occidental basé à Alger, qu’une nouvelle supercherie et une vaine tentative des dirigeants du Polisario de rouvrir la vanne des aides étrangères qui alimentent leurs comptes bancaires à l’étranger, car seules des miettes parviennes aux vrais destinataires.