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Tindouf: la démission qui révèle les dissensions du Polisario

La récente démission de Haj Ahmed Ould Barkalla, l’un des membres les plus influents du Polisario, est venue rappeler l’étendue des dissensions dans les rangs du front séparatiste, qui lutte avec le soutien de l’Algérie pour l’indépendance de la région du Sahara occidental.
La démission de celui qui était chargé du département de la coopération a provoqué un choc dans la direction du Polisario. Ce geste de défiance est vu comme une remise en cause de la légitimité de l’équipe en place, surtout qu’elle a été fraîchement constituée au dernier congrès du Polisario. Le Front a ainsi tenté de minimiser la portée de la démission en la passant quasiment sous silence. Mais dans les coulisses, plusieurs membres de la direction du Polisario tentent de convaincre Ould Barkalla de revenir sur sa décision, dont les causes seraient dues à de profondes divergences sur la ligne politique suivie par le Front. Dans les camps sahraouis de Tindouf, en Algérie, la démission de Ould Barkalla a été accueillie comme une victoire par les opposants à l’actuelle direction du Polisario. Eprouvés par les conditions de vie très difficiles dans des camps étroitement surveillés, un grand nombre de sahraouis de Tindouf sont très remontés contre la direction du Polisario. Ils en veulent particulièrement au chef du Front, Mohamed Abdelaziz et à ses principaux lieutenants pour leur alignement sur la position d’Alger en bloquant tout règlement de la question du Sahara occidental.

D’un autre côté, la démission de Ould Barkalla rappelle les dissidences chroniques au sein du Polisario. Au cours des dernières années, plusieurs responsables et chefs militaires sahraouis ont tourné le dos aux camps de Tindouf et sont rentrés au Maroc. L’un des derniers en date est le dissident Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. Cet ancien responsable de la police du Polisario a été détenu et torturé pour avoir soutenu publiquement le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. Il a été par la suite relâché sous la pression des ONG internationales, notamment Amnesty International et HRW. Mais, il a été banni du territoire algérien, bien que ses enfants et sa femme soient toujours retenus dans les camps de Tindouf.

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