Député européen: l’autonomie au Sahara, un facteur de stabilité pour tout le Sahel
La communauté internationale avait accueilli la proposition marocaine d’autonomie au Sahara occidental, dès sa présentation à l’ONU en 2007, comme une base crédible de négociation pour le règlement définitif de ce conflit régional. Une position qui est encore plus vraie aujourd’hui au regard des risques de déstabilisation qui menacent toute la région.
C’est le sens de la déclaration du député européen Gilles Pargneaux. Pour lui, le plan marocain d’autonomie constitue « la meilleure des solutions à ce conflit ». L’autonomie « permettra non seulement de sécuriser le Sahara, mais l’ensemble de la région du Sahel qui connait aujourd’hui beaucoup de problèmes », explique le parlementaire européen. Gilles Pargneaux fait évidemment référence à la situation actuelle dans le nord du Mali, où le schéma somalien risque de se reproduire en l’absence d’une intervention déterminée et coordonnée. La prise de contrôle des deux tiers du pays par des rebelles, alliés à des groupes islamistes armés risque de faire tache d’huile dans toute la région.
Ceci est d’autant plus vrai que les connexions des groupes Jihadistes avec le Polisario et les trafiquants du désert étaient apparues au grand jour, plusieurs mois déjà avant la « conquête » du nord malien. Ainsi, en décembre 2011, les autorités de Bamako avaient annoncé le refoulement de huit militaires du Polisario qui s’étaient introduits dans le pays.
En octobre de la même année, deux travailleurs humanitaires espagnols et une italienne ont été enlevés à l’intérieur même des camps de Tindouf. Une opération quasi impensable dans un endroit tenu sous une double et étroite surveillance : celle du Polisario, flanquée par les éléments du DRS, les terribles services des renseignements militaires algériens.
La situation précaire dans la zone sahélo-saharienne est telle qu’elle ne supporte pas davantage de risques de déstabilisation. C’est là toute la signification des propos du député européen.