Rapt d’européens à Tindouf : l’autre facette du Polisario
Avec l’enlèvement des deux humanitaires espagnols et de leur confrère italienne dans les camps de Tindouf, pourtant hautement surveillés, les médias espagnols ont « redécouvert l’autre facette » du Polisario. Après le rapt du 23 octobre dernier en plein territoire algérien, plusieurs organes de la presse écrite et audiovisuelle ibérique ont non seulement reconnu l’existence d’une complicité interne avec les ravisseurs, mais commencent à s’interroger sur la véritable identité du Polisario, un mouvement qui dispute au Maroc la région du Sahara Occidental avec le parrainage intéressé d’Alger. Longtemps inhibés à l’égard du Polisario, les médias espagnols ont ainsi déraisonnablement servi de relais pour la propagande du mouvement séparatiste, sans se poser de question. C’est le cas de l’affaire des photos des enfants palestiniens blessés et présentés comme des enfants sahraouis. Une affaire qui avait passablement terni l’image de nombreux médias ibériques. Il aura fallu le malheureux enlèvement de ces otages pour que des sources de l’opposition interne au Polisario soient enfin écoutées sur ce qui se passe dans les camps contrôlés par le Polisario en terre algérienne.
Plusieurs milieux espagnols d’habitude complaisants envers le Polisario, commencent enfin à revoir cette attitude béate qui, jusque-là, consistait à utiliser les médias comme une boite de résonance à la propagande du Polisario. Cette invitation pour le moins insolite dans les médias espagnols à des opposants aux faucons de Rabouni, sera aussi l’occasion pour les opposants au Polisario notamment ceux de Khat Echahid, de parler des activités sombres dans lesquelles baigne la nomenklatura de ce mouvement. Des « zones d’ombre qui conduisent inéluctablement vers l’osmose avec les terroristes présents dans ce noman’s land ».